Michel Rivard: Un artiste bien ancré dans la modernité

Par Éditions Nordiques 28 avril 2014
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Plusieurs mois après la sortie de son plus récent disque «Roi de rien» à l’automne 2013, Michel Rivard a repris la route avec les musiciens de son «flybin band» pour y présenter ses nouvelles chansons ainsi que ses plus grands succès. Un spectacle qui fera l’objet de deux représentations sur la Côte-Nord soit le 28 avril à 20h à la Salle Jean-Marc-Dion et le lendemain à Baie-Comeau.

Dans le milieu artistique, Michel Rivard a porté de nombreux chapeaux, mais c’est surtout celui d’auteur-compositeur-interprète qui lui a permis d’être reconnu d’un large public. Pour plusieurs, il est même considéré comme une icône vivante du milieu musical québécois, au même titre que Gilles Vigneault, Félix Leclerc et Jean-Pierre Ferland, pour ne nommer que ceux-ci.

«J’ai fait beaucoup de travail pour en arriver là. Je n’ai jamais vu ma carrière comme quelque chose de vertical. Je n’ai jamais cherché à être au top. J’ai plutôt perçu ça comme une continuité, confie-t-il. C’est un métier que j’aime et je veux le faire le plus longtemps possible. Je me sens un peu comme un coureur de fond. Je suis encore là après 40 ans et j’entends y rester.»

Sur son plus récent disque, les chansons présentent une belle unicité, car elles ont pour trame de fond Montréal. Un sujet qu’il a déjà abordé à maintes reprises auparavant, autant en solo qu’au sein de Beau Dommage.

«J’ai compris qu’on peut parler de l’endroit que l’on aime et rejoindre les gens ailleurs. On peut s’enraciner dans notre réalité, sans que ça empêche la communication avec les autres. C’est l’album d’un gars de 62 ans qui a beaucoup de vécu, qui a des souvenirs et un présent. Les chansons ont du caractère. Il y a là un regard que je n’aurais pas pu avoir sur les choses, il y a 20 ans», précise-t-il.

Lorsqu’il est sur scène, le chanteur prend un énorme plaisir à improviser et à entrer en contact avec le public. Ceci n’étant pas étranger à son parcours d’improvisateur dans la Ligue nationale d’improvisation.

«L’humour a souvent eu une place importante dans mes spectacles. Pour cette tournée, ce que je dis va plutôt du côté du conte et de la poésie, explique-t-il. Ce n’est pas de la poésie plate, car ça fait réfléchir. Le spectacle a un fil conducteur. Tout y est pensé et réfléchi. Je suis très content du ton du spectacle. Jusqu’à maintenant, j’ai reçu de bons commentaires.»

(Photo : Valérie Jodoin-Keaton)

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