Érosion des berges: Les résidents de Place McCormick devront patienter

23 avril 2014
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La Ville de Port-Cartier tente toujours d’enrayer les problèmes d’érosions sur son territoire. Le dossier de Place McCormick est à l’étude auprès du ministère de la Sécurité publique, qui devra approuver la solution retenue par la communauté et la firme Dessau, avant que les travaux ne puissent débuter.

Si tout se déroule bien, la mairesse de Port-Cartier espère que les travaux d’enrochement linéaire pourront débuter d’ici 2015 à Place McCormick. Il y a déjà un moment que les résidents du secteur attendent. «Tout est possible, on vient d’avoir un nouveau gouvernement, les priorités peuvent changer, les montants affectés peuvent être différents», a-t-elle souligné.

Les forts vents et les grandes marées donnent du fil à retorde aux citoyens, qui d’ici là, demeureront à la merci de Dame nature. «On ne peut pas garantir qui ne se passera rien, on n’est pas en contrôle de la nature, mais de toute façon, il faut faire toutes les démarches environnementales avec des certificats d’autorisations. Tout ça, on ne peut pas y échapper qu’on prenne une méthode ou l’autre», a indiqué Violaine Doyle.

Changement de cap
Une étude de la firme Dessau, commandée par la Ville de Port-Cartier, recommandait en juillet 2013, le recours à «l’empierrement avec recharge de plage», pour contrer l’érosion des berges dans le secteur. Une solution plus moderne, mais plus coûteuse et plus complexe que celle mieux connue de l’enrochement. Autre contrainte : l’empierrement n’a encore jamais vraiment fait ses preuves. «C’est un projet qui est d’ordre théorique, il n’a jamais été expérimenté, il le sera cet été au BIC», a expliqué la mairesse.

En février, après avoir rencontré une partie des huit propriétaires concernés, de concert avec eux, la Ville a choisi d’opter pour la deuxième recommandation de la firme, le traditionnel enrochement.

Elle a acheminé la demande de modification du dossier au ministère de la Sécurité publique, qui financera 60% du projet. «On nous a dit que ça pourrait retarder d’un an, l’acceptation», a indiqué la mairesse. L’enrochement linéaire est estimé à 400 000$. L’empierrement aurait pu coûter jusqu’à 700 000$.

Rochelois
Pour l’autre secteur à risque de Port-Cartier, la plage Rochelois, un projet complètement différent est à l’étude, depuis mars, à la Conférence régionale des élus. C’est une solution expérimentale qui pourrait être faite en collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi, a affirmé Mme Doyle. «On espère que ça pourrait nous aider à trouver des solutions à la fois respectueuses de l’environnement et financièrement acceptables.»

En décembre 2010, les grandes marées avaient fait du ravage à Port-Cartier, menaçant les résidences de quelques secteurs. (Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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