Lac-Walker: Le projet de parc national prend son envol

18 avril 2014
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Le projet de parc national du Lac-Walker prend son envol, alors que le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) l’inscrit au plan de travail de son Service des parcs. Un comité d’acteurs locaux et de représentant du ministère planchera désormais sur son développement, une avenue espérée depuis 2006.

Depuis près d’un an, le Service des parcs a commencé ses travaux pour ce projet de parc national, a annoncé la MRC de Sept-Rivières. La création d’un groupe de travail se fera au cours des prochaines semaines, ce qui enclenchera la machine, pour la concrétisation du projet dans les années à venir.

C’est qu’Harrington Harbour avait aussi un concept de parc national, qui était dans la mire du ministère, cependant, leur projet n’aurait pas fait l’unanimité dans la communauté. «On était le numéro deux et ça nous a amené à être le numéro un», a expliqué Violaine Doyle, préfet de la MRC de Sept-Rivières.

Un territoire convaincant
Dès cet été, des intervenants du ministère viendront sur le terrain. Avec le comité d’acteurs locaux, ils entreprendront d’étudier les possibilités pour mettre en valeur les attraits naturels d’une partie du territoire de la réserve faunique de Port-Cartier-Sept-Îles, qui au total, fait plus de 6 400km carrés.

Le projet vise le cœur de la réserve, soit le TNO du Lac-Walker. «Les gens du ministère étaient assez impressionnés par les paysages qu’on peut observer là. La faune, la flore, le Lac-Walker qui est le plus profond au Québec», a illustré la préfet. On y retrouve notamment la forêt ancienne du Lac Harry, encore jamais touchée à ce jour, la chute Macdonald et la chute Cody.

Outre les paysages spectaculaires, l’accessibilité au territoire et la présence d’infrastructures récréotouristiques exploitées par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) ont joué en faveur, pour convaincre le ministère de l’intérêt d’intégrer le projet de parc national du Lac-Walker au réseau des parcs nationaux du Québec.

Attrait touristique
Un des objectifs du projet est immanquablement d’attirer une clientèle touristique. «Il y déjà des infrastructures : un camping, des chalets, on veut développer tout ça», a laissé entendre Mme Doyle. On peut s’attendre aussi à ce que son acceptation entraine une participation financière gouvernementale de plusieurs millions de dollars.

La réalisation du parc national prendra par contre plusieurs années. «C’est un processus qui est assez long. On parle d’au moins cinq ans avant qu’on ne voit la pelle mécanique», a indiqué Violaine Doyle, qui se dit toutefois confiante face à l’aboutissement du projet. «Quand une équipe se met à travailler sur un dossier comme celui-là, on ne risque pas de le perdre, c’est acquis.»

La MRC de Sept-Rivières est d’avis que la présence d’un parc national sur son territoire constituera un produit d’appel touristique régional majeur. (Photo : courtoisie)

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