Contamination chez IOC: L’entreprise nuance l’information véhiculée

3 avril 2014
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Le journal Les Affaires affirmait le 28 mars qu’IOC refusait de dévoiler les détails de son plan de réhabilitation pour décontaminer le site de son terminal ferreux à Sept-Îles. La compagnie a tenu à réagir, suite à la publication de cet article afin de nuancer certains des propos qui y sont rapportés.

IOC précise que les hydrocarbures présents sur ses terrains n’ont pas entièrement migré dans le Golfe jusqu’en 2011, tel que mentionné dans l’article du journal Les Affaires, il y a quelques jours. Au milieu des années 80, lorsque la compagnie a constaté pour la première fois la problématique de contaminant pétrolier qui s’échappait de son site, elle a immédiatement pris des mesures en collaboration avec le ministère de l’Environnement.
La principale action de l’Iron Ore Compagny a consisté à l’installation de barrières hydrauliques visant à contenir la contamination à l’intérieur de sa propriété.

Système défectueux
Après des travaux de caractérisation exhaustifs entrepris en 2010, en vue de l’élaboration d’un plan complet de réhabilitation, l’entreprise a découvert que ses barrières hydrauliques, installées quelques décennies plus tôt, contenaient la majorité du pétrole, soit environ 90%. Or environ 10% des produits migrait toujours au large.

«Il faut nuancer lorsqu’on dit que jusqu’en 2011, il y a de la contamination qui est sortie du site. La majorité de cette contamination-là était déjà prise en charge», a précisé Patrick Lauzière, conseiller principal Environnement, chez IOC.

La compagnie assure avoir agi rapidement. «Lorsque nous avons pris connaissance de cette problématique-là, nous avons avisé immédiatement les autorités et nous avons mis en place une nouvelle barrière hydraulique, en mode grand V, qui fait maintenant en sorte qu’on peut démontrer de façon continue au ministère de l’Environnement qu’il n’y a plus rien qui sort des limites de notre propriété», a ajouté M. Lauzière.

Ampleur contestée
Avec ses travaux de caractérisation, IOC soutient avoir constaté une surface de 165 000 mètres carrés touchés par la contamination. Les données antérieures, datant encore une fois du milieu des années 80, recensent plutôt 335 000 mètres carrés de surfaces affectées par les écoulements toxiques.

C’est cette donnée qui est toujours inscrite dans les registres du ministère et que l’entreprise conteste. «À ce moment-là, on avait que quelques informations préliminaires sur l’ampleur de la contamination, donc il y a une estimation grossière de son ampleur, qui avait été faite à cette époque-là», a rapporté Patrick Lauzière. IOC a fait parvenir les données qu’elle a constatées lors de ses travaux au ministère, qui lui, en est actuellement à en prendre connaissance.

Décontamination à venir
La minière croit qu’elle se sera entendue avec Québec d’ici la fin de l’année, sur son plan de réhabilitation, qui est présentement à l’analyse. C’est sur une base volontaire qu’elle entamera ensuite la décontamination de son propre site.

La surface située à l’extérieur de la propriété a déjà été nettoyée, selon celle-ci. «La portion sur notre terrain, c’est en bon citoyen corporatif que nous allons procéder à la réhabilitation sur une base volontaire», a ajouté le conseiller Environnement.

(Photo : archives)

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