Projet FerroAtlantica: «Il va comme un gant à Port-Cartier»

4 février 2014
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Port-Cartier figure sur la courte liste des municipalités retenues pour accueillir le projet d’usine de silicium de 375 millions $. Même si le vent semble vouloir tourner en faveur de Shawinigan, qui recevra cette semaine, la visite de la première ministre pour «diverses annonces», la Ville demeure très optimiste face à ses chances d’être finalement sélectionnée par FerroAtlantica.

Au cours des derniers jours, les rumeurs voulant que FerroAltlantica ait retenu Shawinigan pour y construire d’ici 2016 son usine de silicium se sont amplifiées. Le Nouvelliste a rapporté que des firmes d’ingénieur étaient déjà en action sur le site occupé jadis par l’aluminerie de Rio Tinto Alcan.

S’est ajouté à cela, le déplacement de la première ministre, Pauline Marois, en Mauricie, prévu dans les prochains jours pour y effectuer des annonces en lien avec le milieu industriel, dont les détails étaient toujours inconnus au moment d’écrire ces lignes. «Nous avons accueilli des ingénieurs miniers, toutes sortes de monde sur notre terrain nous aussi. Ils sont allés à Fermont, ils sont allés au Labrador. La compagnie est en train d’évaluer à ce qu’on en sait. Je ne suis pas dans leur tête, mais selon mes informations, ils sont en train d’évaluer les pour et les contres», a fait savoir, Bernard Gauthier, au Journal.

Selon celui qui travaille depuis longtemps à séduire les promoteurs de cet important projet, c’est le plan d’affaires qui fera la différence en fin de compte. «Nous sommes toujours optimistes. Il n’y pas de site parfait. Nous, ce qu’on dit, c’est qu’on offre quelque chose de très bien, donc les autres sites auront à se vendre encore plus. Il y a beaucoup d’avantages à venir à Port-Cartier et pas beaucoup d’inconvénients», a renchéri M. Gauthier, qui considère que le projet «va comme un gant à Port-Cartier.»

Capacité d’accueil
La venue de l’usine de silicium signifierait la création de 300 emplois à Port-Cartier. L’arrivée de nouveaux habitants dans la localité serait alors inévitable. «De la main-d’œuvre il faut en importer. On veut une croissance au niveau de la ville de Port-Cartier, donc nécessairement, ça va venir de l’extérieur», a précisé Bernard Gauthier.

Cet élément ne fait pas craindre les autorités municipales, qui se sentent en mesure de recevoir massivement de nouveaux résidents. L’expansion de la minière ArcelorMittal a permis à la Ville de se munir de nouvelles infrastructures, qui constituent une bonne base pour faire face à la venue de travailleurs. D’ailleurs, la main-d’œuvre régionale représente un des avantages de Port-Cartier dans ce dossier, alors que cette nouvelle usine serait complémentaire aux autres industries déjà établies sur territoire. «C’est de l’industrie lourde et à Port-Cartier et Sept-Îles. Nous avons des travailleurs et travailleuses qui connaissent ça», a-t-il ajouté.

Un projet prometteur
L’implantation de FerroAtlantica dans la région est grandement espérée par le milieu économique. «À Port-Cartier, on est parti de loin. On a quasiment 30 ans de stagnation, entre guillemets», a lancé le commissaire. La stabilisation et la création de richesse qu’il engendrait font saliver. «Il y a eu le pénitencier, la construction de la scierie et l’expansion d’ArcelorMittal. Nous avons aussi bénéficié de l’économie septilienne en participant aux phases d’Alouette, mais reste que Port-Cartier a besoin d’air et de projets de la sorte.»

(Photo : Le Nord-Côtier)

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