Le Phare se lance dans l’électricité

4 Décembre 2013
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Le Phare investit 150 000$ et se lance dans le dégainage de fils électriques. Les nouvelles opérations créeront de l’emploi et des revenus supplémentaires pour la ressource de réinsertion. L’organisme a également acquis un nouveau broyeur pour suffire à ses activités d’opérations, qui ont triplé depuis trois ans.

La directrice du Phare, Nicole Poirier, affirme que le projet sera complété d’ici 2015. «Nous allons maximiser nos opérations de recyclage. Nous allons démêler toutes les matières du fils, la gaine, l’aluminium…Pour obtenir des matières propres», a-t-elle expliqué au Journal. Les fils électriques d’appareil maison seront récupérés, mais des ententes de fourniture avec de grandes entreprises devraient se confirmer sous peu. «Je ne veux pas m’avancer pour l’instant, mais il y a plusieurs gros joueurs dans le dossier», a vaguement indiqué Nicole Poirier.

En plus de nouveaux revenus pour l’entreprise, le projet entraînera l’embauche de trois personnes supplémentaires.

Demande grandissante
Au cours des trois dernières années, le Phare a vu ses activités d’opérations tripler. «Les gens sont de plus en plus sensibilisés à récupérer, la population a augmenté aussi», a constaté Mme Poirier. La semaine dernière, la ressource a accueilli à l’intérieur de ses murs un tout nouveau broyeur. La machine acquise permettra de déchiqueter quatre fois plus de matière, et ce, beaucoup plus rapidement.

«Notre autre broyeur ne suffisait tout simplement plus à la tâche», a affirmé avec enthousiasme la directrice. Le broyeur acheté dans l’usager est estimé à environ 500 000$ à l’état neuf.

La biomasse : peu populaire
En 2010, le Phare a complété une restructuration de 1,3 million de dollars au niveau de ses installations. À l’époque, l’entreprise avait bon espoir de développer le marché de la biomasse. Elle croyait pouvoir écouler ses stocks de copeaux de bois en fournissant les entreprises qui utiliseraient la biomasse comme méthode de chauffage.

Trois ans plus tard, le constat est tout autre. «Dans les grands centres, c’est très fréquent comme méthode, mais ici, il n’y en a pas encore. On pensait que ça allait s’instaurer de plus en plus… Sûrement que ça va venir un jour, mais ce n’est pas encore le cas», a-t-elle souligné. Le Phare a lui-même emboîté le pas, mais sur les 2 000 tonnes de biomasses qu’il produit annuellement, il en utilise uniquement 400 tonnes pour se chauffer.

Pour écouler ses surplus en envoyant la matière à l’extérieur de la région, les frais encourus pourraient représenter environ 400 000 $. «Il serait primordial que les gens regardent vraiment la réutilisation du matériel que nous avons déjà entre les mains. Oui l’électricité c’est plus facile, tu tournes ton petit piton et on en parle plus, mais ce n’est pas bonne façon de faire pour être responsable», a argumenté Mme Poirier, qui souhaiterait que la population soit davantage sensibilisée à la question. Pour l’instant, le Phare explore la possibilité de fournir Les Jardins de Gallix.

(Photo: archives)

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