Qu’attendons-nous de nos élus?

Par Fanny Lévesque 16 octobre 2013
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La campagne électorale municipale est amorcée, et ce sont 28 personnes, incluant les candidats à la mairie, qui offrent leur service, aux citoyens et citoyennes de Sept-Îles. Tous les candidats veulent le bien de la population septilienne et l’expriment à leur façon. Ceux et celles qui sauront le dire avec le plus de conviction accumuleront plus de points dans les sondages et possiblement plus de votes au soir du scrutin.

Malgré ce que l’on a appris des enquêtes sur la corruption dans certaines villes du Québec, je suis convaincue que nous, à Sept-Îles, nos futurs gouvernants municipaux, eux, sont honnêtes et sérieux. Je crois que tous les candidats sont de bonne foi et feront de bons administrateurs. Ils seront, parfois, confrontés aux lois et règlements qui régissent le monde municipal les freinant dans leur élan de bonne volonté, mais s’ils savent travailler en équipe, ils arriveront à faire ce qui est le mieux pour leurs commettants. Sans oublier qu’en support, il y a les exécutants qu’on nomme fonctionnaires et qui eux peuvent mettre à profit toutes leurs
compétences et leurs expériences.

La période électorale est déjà une aventure, mais être élu au gouvernement municipal devient un défi de tous les instants. Agir comme conseiller, conseillère ou maire de Sept-Îles est un épisode de vie qu’on n’oubliera jamais… mais ça en vaut la peine… quelle expérience…

Après avoir mis la table afin de mieux comprendre ce qui attend nos futurs élus, j’ai le goût de leur soumettre un concept afin d’orienter leurs actions de façon éclairée. Déjà quelques candidats et candidates ont mis dans leur programme, des éléments de cette notion de plus en plus mise de l’avant dans l’administration publique.

Et je vous parle de développement durable… La définition la plus universelle de la notion du développement durable est celle issue du rapport de la Commission Brundtland : «Un développement qui permette de répondre aux besoins de la génération actuelle sans remettre en cause la capacité des générations futures à répondre aux leurs.». Au début, on y voyait trois dimensions : écologique, économique et sociale. Maintenant, deux dimensions supplémentaires s’y sont ajoutées : l’équité et la gouvernance.

Et voici comment s’explique chacune : la dimension écologique est entendue comme le maintien de conditions écologiques à l’intérieur desquelles les espèces et les écosystèmes peuvent continuer leur évolution en maintenant le niveau des services écologiques qu’ils rendent à l’humanité; la dimension économique vise à maintenir et améliorer les mécanismes qui permettent aux sociétés humaines de satisfaire leurs besoins par des échanges de leurs avantages comparatifs; la dimension sociale vise l’amélioration de la qualité de vie et la cohésion des sociétés; la dimension éthique vise l’équité entre les individus et les peuples, le partage des richesses et la création de marges de manoeuvre pour les générations à venir; la dimension de gouvernance vise l’engagement, la participation et la responsabilisation du plus grand nombre d’acteurs pour la prise en charge des projets de développement durable.

Ces descriptions ne sont pas de moi, mais bien de la Chaire de recherche et d’intervention de l’Université du Québec à Chicoutimi. Je les endosse et je souhaite que toute administration s’en inspire.

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