Déversement de mazout : L’opération nettoyage achève

Par Fanny Lévesque 11 octobre 2013
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Plus d’un mois après le déversement de 450 000 litres de mazout lourd à ses installations, dont 5000 litres ont fui dans la baie, Cliffs Natural Resources a fait le point jeudi, sur l’opération nettoyage qui se poursuit à Pointe-Noire. C’est le directeur général de Cliffs Mines Wabush qui s’est adressé aux médias, une première depuis les incidents.

Encore aujourd’hui, les activités de nettoyage se concentrent près du réservoir qui a coulé, non loin des bassins de rétention, près des berges. À cet endroit, le sol a été excavé jusqu’à 20 mètres de profondeur pour atteindre le niveau de la mer. Même s’il y a encore du mazout dans le réservoir, la minière confirme que les infrastructures en place sont bel et bien sécurisées.

D’autres travaux plus techniques se déroulent aussi le long de la plage. Des travailleurs nettoient par exemple le roc, sur lequel le mazout a collé comme de la peinture, à l’aide de machine à pression. «Nous sommes dans le nettoyage plus ciblé, a expliqué le directeur, Steeve Charest. Nos hommes effectuent littéralement un travail de moine ici.» L’entreprise emploie encore près d’une centaine de travailleurs pour nettoyer les dégâts, en comptant les sous-traitants.

D’ici la fin du mois, la grande partie du ménage devrait être complétée. La minière mettra ensuite en place un programme d’évaluation et de suivi du milieu, qui devra répondre aux exigences gouvernementales. Cette dernière phase pourra s’échelonner sur plusieurs mois. «Les critères d’acceptabilité en ce qui concerne les zones déjà réhabilitées seront fournis par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs et Cliffs poursuivra ses efforts jusqu’à ce que les résultats répondent à leurs attentes», a indiqué M. Charest.

Une facture salée
Cliffs refuse d’estimer les coûts liés au nettoyage de leur site et de la baie de Sept-Îles. «Dites-vous que depuis huit semaines, on a eu des hommes, jusqu’à 300 parfois, qui ont travaillé jour et nuit, 25 bateaux en mer, un à deux hélicoptères dans les airs et plus de 25 équipements mobiles sur le terrain», a seulement laissé savoir le directeur. «C’est carrément comme si on gérait un deuxième business en parallèle du nôtre.»

Steeve Charest a également tenu à rassurer la population sur la suite des événements. «Cliffs est un bon citoyen corporatif et nous allons prendre toutes nos responsabilités, a-t-il martelé. Nous avons 160 ans d’histoire et avons toujours bien fait les choses. On veut continuer à travailler ensemble pour assurer un futur aux prochaines générations et éviter surtout ce type de situation.»

Cliffs mène toujours une enquête pour éclaircir les causes de la surverse d’un réservoir qui a causé le déversement de mazout dans les bassins de rétention, puis dans la baie de Sept-Îles.

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(Photo: Le Nord-Côtier)

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