Les opposants à Mine Arnaud reçoivent l’appui de médecins

Par Fanny Lévesque 27 août 2013
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À quelques heures seulement du début des travaux de la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), les mouvements citoyens s’opposant au projet de Mine Arnaud reçoivent l’appui de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME), qui qualifie d’inacceptable le projet minier tel que proposé par le promoteur.

«Selon nous, les études faites sont incomplètes et mal faites, a lancé le porte-parole de l’Association, Dr Éric Notebaert. Le projet est inacceptable entre autres à cause des impacts sur l’eau, l’air et le bruit.» L’ACME émet du même souffle plusieurs réserves quant aux dommages que pourraient causés les opérations de Mine Arnaud sur l’environnement et la santé publique. Certaines problématiques, telles que l’émission de particules fines et de poussières, auraient été mal modélisées, selon l’organisme qui regroupe quelque 5000 membres à travers le pays.

Seule membre officielle de l’ACME à Sept-Îles, Dre Isabelle Gingras assure qu’il n’y aura pas de gestes concertés des médecins dans le dossier de Mine Arnaud, comme ce fut le cas en 2009, alors que Terra Ventures envisageait d’exploiter une mine d’uranium sur le territoire de la municipalité. «C’est différent, les gens sont beaucoup plus informés maintenant. Nous avions lancé à ce moment un cri du cœur, rappelle-t-elle. Je pense que dans ce projet-ci, les médecins ont les mêmes préoccupations que tout le monde et s’ils prennent action, ce sera en tant que citoyens.»

Malartic
Invitée à Sept-Îles par les regroupements citoyens, l’avocate de résidents de Malartic en Abitibi-Témiscamingue, où la société Osisko a démarré en 2011 une mine d’or en pleine ville, a mis en garde les Nord-Côtiers face aux pouvoirs légaux des minières. «L’actuelle Loi sur les mines ne protège pas les citoyens, a lancé Me Nicole Kirouac. Malartic est une ville sacrifiée à l’industrie minière, il ne faut pu jamais qu’il y ait un autre Malartic quelque part.» L’ACME avance que 70% de la population de Malartic, où habitent environ 3500 personnes, est actuellement inquiète de sa santé.

Sept-Îles sans Uranium, le comité de citoyens du canton Arnaud, le Regroupement pour la sauvegarde de la grande baie de Sept-Îles, le comité de défense de l’air et l’eau et la Coalition pour que le Québec ait meilleur mine ont participé à la conférence de presse de cet après-midi, en compagnie de l’ACME.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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