Construction : Les chômeurs s’impatientent
Une trentaine de travailleurs de la construction au chômage ont, une fois de plus, pris d’assaut le bureau de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, qui était absente hier matin. Les chômeurs déplorent que les entreprises de l’extérieur ne priorisent pas la main-d’œuvre locale.
«On n’a jamais de réponses, s’est exclamé le porte-parole du groupe, un opérateur de machinerie lourde, Damien Tremblay. Il y a des gars que leur chômage achève, qui ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école ou qui doivent retourner des biens à la banque. Ça presse!»
Selon lui, certains entrepreneurs de l’extérieur obtiendraient des contrats sur la Côte-Nord en usant de stratagèmes illégaux, comme en produisant de fausses adresses ou en ne payant pas de pensions aux travailleurs éloignés de leur domicile. «Tout ce que l’on veut, c’est que la loi soit appliquée», a-t-il fait valoir.
Les travailleurs militent également pour que la Côte-Nord soit exclue de la clause de la mobilité provinciale, qui désavantagerait les entreprises de la région. Négociée en 2001, cette clause convient qu’un entrepreneur peut exécuter des travaux dans une autre région en utilisant ses propres salariés.
Des actions similaires ont également eu lieu à Baie-Comeau, au bureau du député de René-Lévesque, Marjolain Dufour.
Des représentants syndicaux de la FTQ-Construction ont eu l’occasion de faire valoir leurs préoccupations auprès de la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, lors de sa visite à Sept-Îles la semaine dernière. Le 22 avril, une trentaine de travailleurs au chômage avaient également fait irruption dans le bureau de la députée de Duplessis.
Selon la FTQ, un millier de travailleurs nord-côtiers seraient à la maison plutôt que sur les chantiers de construction de la région.
PHOTO: Des chômeurs à leur sortie du bureau de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, dont le porte-parole Damien Tremblay (2e à gauche). (Photo : Le Nord-Côtier)
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