Travailleurs de la Côte-Nord : Martine Ouellet prête l’oreille à la FTQ

Par Fanny Lévesque 17 mai 2013
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L’agent d’affaires de la FTQ-Construction, Bernard Gauthier et le conseiller régional de la FTQ, Bertrand Méthot, ont eu l’opportunité d’échanger avec la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, lors de son passage à Sept-Îles. Les représentants syndicaux revendiquent notamment que la Côte-Nord soit soustraite de la mobilité provinciale, une clause syndicale qui serait «néfaste pour la région».

La marmite est sur le point de déborder sur la Côte-Nord, selon le représentant du local 791 des opérateurs de machineries lourdes, Bernard Gauthier. «Ça va éclater tantôt, a-t-il averti. Il faut que le gouvernement intervienne sur la mobilité provinciale, c’est vraiment néfaste pour la Côte-Nord.» Négociée en 2001 dans l’industrie de la construction, la clause de la mobilité provinciale convient qu’un entrepreneur peut exécuter des travaux dans une autre région en utilisant ses propres salariés.

«Comme ça se passe maintenant, les entrepreneurs de l’extérieur débarquent et n’embauchent pas les gars de la Côte-Nord, raconte M. Gauthier. C’est tout le monde qui écope, les travailleurs, les fournisseurs et même la région. Les gens viennent faire leur argent ici et repartent la dépenser ailleurs.» Pour Bernard Gauthier, la balle est dans le camp du gouvernement. «Nous avons eu une bonne écoute de Mme Ouellet, je l’ai trouvé courageuse, elle a bien compris les revendications de la Côte-Nord, tous syndicats confondus.»

Fond de manifestation
Lors de sa visite à Sept-Îles le 14 mai, la première ministre du Québec était attendue de pied ferme par une trentaine de chômeurs de l’industrie de la construction, qui revendiquent une place plus importante sur les chantiers de la Côte-Nord, dont celui du complexe hydroélectrique de La Romaine. «Bravo pour les millions, mais il va falloir trouver une façon de prioriser la main-d’œuvre locale», a fait valoir Bertrand Méthot. Selon lui, un millier de travailleurs de la Côte-Nord seraient à la maison plutôt que sur le chantier d’Hydro-Québec, évalué à 6,5 milliards $.

PHOTO: Une trentaine de chômeurs de la Côte-Nord attendaient de pied ferme la première ministre du Québec, lors de sa visite à Sept-Îles, le 14 mai. Pauline Marois s’est entretenue avec eux pendant quelques minutes. (Photo : Le Nord-Côtier)

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