Pénurie de logements : DÉSI et la Chambre de commerce analysent la situation

Par Éditions Nordiques 20 février 2013
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Pour pallier aux problèmes d’habitation et évaluer l’ampleur de la problématique, Développement économique Sept-Îles (DÉSI) et la Chambre de commerce invitent les entreprises de la ville à compléter un sondage, sur la situation du logement. Les deux organismes souhaitent analyser l’ampleur du déséquilibre domiciliaire, pour proposer des pistes de solutions.

Russel Tremblay, directeur des communications à DÉSI explique les raisons principales qui ont poussé l’organisme de développement économique et la Chambre de commerce à mettre en place ce sondage.

«Tout d’abord, la ville se fait beaucoup interpeller, pour trouver des solutions à la crise du logement. En 2012, il y a eu un record de construction à Sept-Îles, avec 235 habitations construites. Pourtant, il y a toujours une incertitude économique en raison de l’instabilité du fer, par exemple. L’objectif est de connaître l’ampleur de la pénurie».

Le sondage vise également à évaluer le besoin réel pour les PME. «On sait que pour les grosses industries, et pour la venue de 300 travailleurs, 75% d’entre eux vont avoir besoin d’un foyer. Mais on ne sait pas ce que ça représente pour les PME, et l’on aimerait connaitre leurs besoins réels», précise M. Tremblay.

La Chambre de commerce et DÉSI souhaitent trouver des solutions logiques et cohérentes au développement domiciliaire. «Certaines PME ont acheté des maisons dans lesquelles ils ont logé leurs employés. On essaye de trouver de nouvelles façons de faire pour régler le problème, mais on reste bien sûr ouvert à de nouvelles solutions», a commenté M. Tremblay.

Les entreprises en mode solution
La pénurie de logements peut avoir un impact sur le recrutement de la main-d’œuvre. Certaines entreprises décident d’agir, comme en achetant elles-mêmes des maisons pour y loger leurs employés.

Le directeur de l’entreprise Équipements Nordiques, Michel Lessard explique avoir été confronté à ce genre de problème à Fermont. «Là-bas, les entreprises sont obligées de s’organiser pour loger leurs travailleurs, nous avons installé des campements pour nos employés, c’est que nous faisons chaque fois que l’on obtient des contrats dans cette ville».
À Sept-Îles, la situation n’est pas aussi extrême. «Nous avons de la main-d’œuvre qui est déjà sur place, et on reste capable de trouver des logements pour nos employés», a-t-il fait savoir.

Les pistes de réflexion du sondage
Ainsi, la Chambre du commerce et DÉSI cherchent à savoir dans leurs questions si la situation du logement à Sept-Îles crée une perte d’opportunité pour les recruteurs de main-d’œuvre, quelles sont les raisons de cette perte, ou encore quels sont les besoins des employés. Les organismes demandent également aux entreprises les mesures qu’elles sont prêtes à prendre pour pallier à ce problème de logement.

Enfin, ce que souhaitent aussi les initiateurs du sondage, c’est rassurer les investisseurs. «Tout n’est pas la faute de la ville, il appartient aussi aux promoteurs de se lancer dans des projets. On a rencontré plusieurs promoteurs, mais entre le moment où il passe à l’action, ça prend du temps», a conclu le directeur des communications de DÉSI.
Les entreprises ont jusqu’au 21 février pour remplir le questionnaire et le retourner à DÉSI. Les réponses demeurent confidentielles.

La pénurie de logements a un impact sur le recrutement de la main-d’œuvre. Développement économique Sept-Îles et la Chambre du commerce invitent les entreprises à compléter un sondage pour évaluer l’ampleur de la pénurie domiciliaire. Le Cégep de Sept-Îles a mis de l’avant la construction de résidences (photo) pour répondre aux besoins des étudiants de l’extérieur. (Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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