Les CPE en grève générale illimitée depuis lundi

Par Fanny Lévesque 1 mai 2012
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La centaine de travailleuses de trois centres de la petite enfance (CPE) de Sept-Îles et un autre de Fermont, qui ont voté à 83% en faveur d’une grève générale illimitée, débrayent depuis lundi. Une rencontre de conciliation doit avoir lieu jeudi entre la partie syndicale et le comité patronal de négociation des CPE de Sept-Îles et Fermont.

Lundi, les employées affiliées à la CSN, qui sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2010, ont érigé des lignes de piquetage devant les CPE Sous le Bon toit, Ritourn’ailes, Nid d’Hirondelle à Sept-Îles et Mur-Mûr de Fermont. Une marche symbolique a également été organisée durant la journée. Mardi, le syndicat devait tenir une rencontre d’information pour expliquer le conflit aux parents touchés.

«Il y aura du piquetage à différents endroits de la ville au cours de la semaine, ainsi que devant les CPE», a fait savoir le conseiller syndical de la Fédération des travailleurs de la santé et des services sociaux de la CSN, Pierre Gagné. «Nous avons aussi été convoqués à une séance de conciliation jeudi, et une assemblée générale est aussi prévue vendredi matin pour nos membres.»

Les négociations achoppent principalement sur les conditions de travail. Selon le syndicat, l’employeur réclame des reculs importants et refuse toutes bonifications locales. «Il y a quatre points en litige [la période de probation, le versement des salaires, les banques de temps accumulés et les mises à pied journalières] et on ne veut plus reculer», expliquait la semaine dernière, la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de CPE de Sept-Îles – CSN, Stéphanie Tanguay.

En mars 2012, les travailleuses ont déposé une offre globale finale qui a été refusée par l’employeur.

Un geste illogique
Pour sa part, le comité patronal de négociation des CPE de Sept-Îles et Fermont a qualifié «d’illogique et irrationnelle» la grève des travailleuses. Selon le comité, le conciliateur du ministère du Travail doit intervenir de façon urgente «pour recréer le plus rapidement possible un espace de dialogue» entre les deux parties.

Dans une publicité, le comité rappelle que les travailleuses des centres de la petite enfance possèdent des conditions de travail «excellentes et méritées.» «Les contribuables et les travailleurs payeurs de taxes et d’impôts doivent savoir que les conditions de travail des employés des CPE ont atteint des niveaux exceptionnels par rapport au secteur privé et aux autres salariés dont les conditions sont financées par le gouvernement», pouvait-on lire.

La dernière séance de conciliation s’est déroulée le 19 avril. Le mandat de grève a été voté au terme de deux assemblées générales, tenues à Sept-Îles et Fermont le 24 avril. Au moins 200 enfants sont touchés par la grève.

Les travailleuses en grève des CPE de Sept-Îles ont organisé une marche symbolique durant la journée de lundi. (Photo : Le Nord-Côtier)

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