Messmer à la conquête du monde

Par Éditions Nordiques 25 novembre 2011
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C’est à la demande du public que la Salle Jean-Marc-Dion accueillera le 28 novembre prochain et pour une troisième fois le même spectacle du fascinateur, comme il se définit, Messmer. Rien ne semble arrêter le maître de l’hypnose au Québec, qui, depuis 4 ans, enligne jusqu’à 200 spectacles par année. Après avoir mis le Québec dans sa petite poche, c’est la France qu’il s’apprête à conquérir.

Troisième supplémentaire à Sept-Îles seulement, plus dix fois à Montréal, quatre ans de tournée et plus de 250 000 billets vendus et Messmer assure ne pas être tanné de son actuel spectacle. «Je ris encore, chaque soir. Il y a toujours une personne qui me surprend par ses réactions», explique le fascinateur. Ainsi, parce que le public change à chaque représentation, le spectacle change. Ce qui ne l’a pas empêché de quand même modifier son produit. «Depuis la dernière fois à Sept-Îles, le spectacle s’est amélioré, on l’a resserré, on a enlevé des numéros, on en a ajouté. C’est plus concentré.»

L’histoire de Messmer est maintenant bien connue. À sept ans, il tombait sur un livre appartenant à son grand-père et qui expliquait les dessous de l’hypnose. Il a rapidement testé les techniques sur son fidèle ami Sincler, qui l’assiste maintenant dans ses spectacles. Avant de se lancer dans l’industrie du spectacle, il a été hypnothérapeute de nombreuses années. Et maintenant, la France l’invite à importer son produit.

Messmer sur scène

Messmer sur scène

Le défricheur
«Lorsque j’ai commencé au Québec, j’étais le seul à faire ça, ou presque. C’est la même chose en France. Il n’y a rien de comparable à ce que je fais là-bas. En fait, même à Las Vegas, et ce n’est pas pour me vanter, mais il n’y a rien de similaire non plus. Comparativement aux spectacles d’hypnose là-bas, je suis dans le haut de gamme, mais la France m’intéresse plus. Et comme ici à mes débuts, tout est à bâtir là-bas. Il faut instruire le public.» Pour l’aider dans son opération charme, une émission de télévision similaire à ce qu’il fait ici a été tournée en juin pour la France. Et une tournée s’entamera à l’automne 2012.

Messmer remarque que son travail fait des petits. Il y a de plus en plus de personnes qui font des spectacles d’hypnose, plus modeste, et plusieurs ne durent pas, soutient-il, mais il sent la vague. Il connaît d’ailleurs le travail de Diane Vibert, la jeune et prometteuse hypnotiste de Sept-Îles. Même le terme «fascinateur» qu’il s’est accolé est repris par d’autres. «Certains vont vers la thérapie, d’autres vers le spectacle, mais, surtout, ils propagent la bonne nouvelle», juge l’original.

Il se montre toutefois prudent sur la place pour un autre fascinateur au Québec. «Il y aurait un public, sûrement. Depuis cinq ans, les portes s’ouvrent. Mais je ne sais pas… C’est comme Alain Choquette il y a quelques années, les gens n’allaient voir que lui. Aujourd’hui c’est Luc Langevin. Contrairement aux humoristes, le public semble adopter qu’un magicien ou qu’un mentaliste à la fois. Mais peut-être, oui.»

Vers un nouveau spectacle
Pendant qu’il présente son spectacle actuel, qu’il offrira jusqu’en juin 2012, Messmer prépare un nouveau spectacle, qu’il démarrera dès l’automne 2012. Aucune pause pour l’artiste. «Le défi n’est pas de concevoir des numéros, on a de bonnes idées. J’ai aussi de vieux numéros obscurs que je ressors, je fais ça depuis 25 ans. Parfois c’est la réaction d’une personne qui m’inspire un numéro. Le défi c’est de trouver le temps pour les pratiquer.»

Messmer habille ses spectacles de beaucoup de mystère, pourtant, en entrevue, il ne cache pas qu’il puise dans des techniques qui tendent plus vers la science que l’au-delà. «On essaie de garder une aura autour du spectacle. C’est comme la magie, on ne dévoile pas les secrets et les trucs aux spectateurs.» On n’en lui en voudra pas, après tout, c’est du show-business.

Messmer est de retour pour une troisième fois à Sept-Îles, à la demande du public qui le réclamait à la Salle Jean-Marc-Dion. La fascination a lieu le 28 novembre prochain.

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