Wapikoni mobile: Une escale remplie d’espoir

Par Éditions Nordiques 17 février 2016
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On aperçoit ici des membres de l’équipe de production et certains participants. Il s’agit de Clark Ferguson (cinéaste-formateur), Christopher Grégoire-Gabriel (assistant-formateur), Tobie Fraser (intervenant), Eliza Pinette-Tshernish (participante), Nemnemiss McKenzie (coordonnatrice locale), Karen Pinette-Fontaine (participante) et Marie-Claude Fournier (cinéaste-formateur).

À la demande des services communautaires de Uashat mak Mani-Utenam, une équipe de la Wapikoni mobile effectue jusqu’au 9 mars une escale dans la communauté autochtone. Une opportunité pour des gens de tous âges de se familiariser avec les rouages d’une production audiovisuelle. Un outil mis à leur disposition pour faire entendre leur voix. 

Une initiative prise à la suite de la vague de suicides qui a secoué la communauté autochtone en 2015. «On se fait un devoir d’être toujours là pour soutenir les efforts d’autres acteurs du milieu. On vient s’ajouter à ce qui se fait. Il est vrai qu’on arrive ici dans ce contexte qui n’a rien de joyeux. Faire une escale en hiver nous amène à travailler autrement. On n’a pas de roulotte, mais on nous prête gratuitement des locaux et c’est fort apprécié», précise l’intervenant, Tobie Fraser.

Toujours à l’étape préliminaire, il est encore trop tôt pour préciser quelle est la nature des projets déposés par les participants à cette escale hivernale de la Wapikoni mobile. Selon M. Fraser, une constante se fait sentir autour d’œuvres plus lumineuses. «On constate que les gens  qui ont recours à nos services dans un tel contexte sont à la recherche d’un peu d’espoir auquel s’accrocher, souligne-t-il. Les projets qu’on a reçus vont dans ce sens. L’escale débute à peine. Ils sont encore à l’état embryonnaire.»

Des besoins multiples

Gagnante de la finale locale de Secondaire en spectacle à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, Karen Pinette-Fontaine est également l’une des participantes à cette escale. «Je n’ai pas déposé de projets à cette escale. Je suis surtout venue pour le montage vidéo et la caméra. C’est un domaine qui m’intéresse beaucoup. J’ai hâte d’en apprendre un peu plus», lance-t-elle.

En tant que cinéaste-formatrice, Marie-Claude Fournier trouve important de souligner que des besoins se font aussi sentir sur le plan technique pour la recherche de participants à cette escale. «On a souvent tendance à penser que le cinéma se limite à la réalisation. L’équipe qui encadre le réalisateur et qui l’aide à mener à terme son projet est tout aussi importante, soutient-elle. Les gens au son et à la caméra sont des acteurs essentiels. Il n’est donc pas nécessaire de soumettre un projet pour participer à cette escale.»

Un appel à tous

En début d’escale, l’équipe de production en profite également pour inviter les gens de Uashat mak Mani-Utenam à lui prêter main-forte. «On entame à peine le recrutement. Jusqu’à maintenant, beaucoup de gens sont venus nous voir pour soumettre des projets. C’est un élément rassurant. Je les invite à ne pas hésiter à venir nous rencontrer», affirme Mme Fournier.

Les personnes intéressées peuvent se présenter à l’atelier de création audiovisuelle, situé dans les locaux des services de première ligne au 1089, avenue De Quen à Uashat ou visiter la page Facebook : escale Uashat mak Mani-Utenam.

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