Une année en or pour l’institut Tshakapesh

Par Éditions Nordiques 21 novembre 2012
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Lors de son assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 1er novembre dernier, l’institut Tshakapesh a dressé un bilan positif du travail effectué au cours de l’année. Au total, 87 % du budget de l’organisme a été investi dans le secteur de l’éducation, soit une somme de 7 910 902 $.

Cette année, l’institut qui a pour mission de sauvegarder et de développer la langue innue a vu son budget augmenter de 2 % par rapport à 2011 pour un montant total de 9,07 millions $. Le reste des dépenses a été alloué au secteur de l’administration (477 222 $), et de la langue et la culture innue (740 750 $).

Plusieurs projets ont été mis en place et se poursuivent concernant le secteur de la langue et de la culture innue. Pour le président du conseil d’administration, Alexandre McKenzie, il s’agit d’un aspect essentiel de la mission de l’institut. «Il est primordial pour Tshakapesh d’offrir des ressources pédagogiques aux communautés afin d’aider les jeunes à se réaliser sur le plan académique», a-t-il déclaré.

Ainsi, du matériel didactique en innu a été publié et deux autres projets sont en cours de préparation. Le dictionnaire Pan-Innu est en phase finale d’édition et en voie d’être publié avec la collaboration de l’Université Memorial de Terre-Neuve. Une grammaire innue devrait également être créée avec la participation de l’Université du Québec à Montréal et la linguiste Lynn Drapeau.

Une entente pour la culture
L’entente triennale avec le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF) concernant le programme d’aide financière aux artistes et artisans innus et les promoteurs d’activités culturels a été renouvelée. Une autre entente concernant le programme «Culture-Éducation», pour un montant de 17 400 $, a également été conclue avec le MCCCF. Puis le programme Rencontre Québécois-Autochtones, qui permet de faire connaître la culture autochtone dans les écoles du Québec, se poursuit également.

En ce qui concerne le secteur de l’éducation, l’institut continue la réalisation d’un projet de régionalisation des services éducatifs au sein des écoles innues. Le directeur général de Tshakapesh estime que le programme a une grande importance pour les communautés. «La démocratisation des affaires publiques constitue un enjeu de plus en plus important dans nos communautés. La population exige d’être informée et consultée, de prendre part à la prise de décisions», a fait savoir M. McKenzie.

Par ailleurs, l’institut termine cette année la première phase réussite scolaire des étudiants des Premières nations. Les membres ont soumis une proposition triennale pour la poursuite du programme, qui a été acceptée par le ministère des Affaires autochtones et développement du Nord Canada pour un montant de plus de 6 millions $.

Les membres du conseil d’administration de l’Institut Tshakapesh lors de son assemblée générale annuelle. (Photo : Institut Tshakapesh).

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