Peter MacLeod: Vivre à contre-courant

Par Éditions Nordiques 29 mars 2012
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Il a beau dire qu’il refuse d’être sage, Peter MacLeod semble pourtant plus mature dans son 4e spectacle, Sagesse reportée. De cette maturité où l’on s’assume, où l’on ne fait plus semblant et où l’on refuse maintenant de courir partout… Pas celle où l’on devient plate et où l’on ne parle plus de cul. Au contraire, l’humoriste rouvre même la porte sur ses propres aventures dans son spectacle!

On l’a parfois décrit comme trop vulgaire, comme juvénile. Que ce soit vrai ou non, Peter MacLeod refuse tout de même de s’assagir, si l’on se fie au nom de son spectacle. Mais que rejette-t-il exactement? «La sagesse qu’on nous propose en vieillissant. Je ne veux pas être plus sage parce que j’ai 40 ans.» Au fil de la discussion, on comprend que Peter refuse davantage les stéréotypes que la sagesse. Il ne veut pas être l’homme de 40 ans rangé, papa, belle carrière, maison, réer et tout le tralala.

Il se défend bien d’être un éternel adolescent, comme si refuser d’être un adulte rangé faisait automatiquement de nous un adolescent retardé. «Je veux avoir le droit de continuer ma vie comme je le veux. Le fun est pris après moi!» Et c’est tout!

Tout de même, pour bien des gars, avoir 40 ans rime avec une certaine crise. Suffit de regarder les statistiques concernant les divorces. «J’ai eu une petite remise en question. J’ai changé d’entourage (professionnel), je suis sorti d’une longue relation, donc j’ai dû réfléchir sur ma vie. Est-ce lié aux 40 ans? Je ne crois pas.»

Un show à son image
Le plus important, c’est que Peter est particulièrement content de son 4e spectacle. «Je suis content de ce show-là. J’ai pris mon temps pour l’écrire cette fois-ci. C’est les plus belles critiques que j’ai eues en carrière.» L’humoriste a aussi l’impression que les gens (ou les médias) ne cachent plus son affection envers son humour grivois. Il est ce qu’il est, et après 22 ans de carrière, il n’y a plus de surprise. On sait à quoi s’attendre.

Donc oui, il parle de relation de couple (pour la dernière fois jure-t-il). Il parle de cul, de ce qui le «turn off» chez les femmes, mais aussi de cette société devenue surprotectrice et peureuse. «C’était pas de même dans mon temps» comme le dirait un bon mononcle.

Réussir sa vie
Entre ce spectacle-ci et son précédent, l’humoriste est devenu comédien, jouant à la télévision (Bienvenue aux dames, à V), et même au cinéma (French Immersion). «Une méchante belle expérience!» Après beaucoup beaucoup de scène, pas mal de radio, de la télévision et un peu de cinéma, quel défi reste-t-il au petit gars du Lac Drolet? «La vie! Je vis maintenant au jour le jour. Tout le monde le dit, mais pas tout le monde qui le fait.» Finalement, ils nous leurrent. La sagesse, il ne l’a pas reporté, il l’a déjà!

En spectacle à Sept-Îles, à la Salle Jean-Marc-Dion, le 31 mars, mais il ne reste plus de billets.

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