Martine Ouellet a «l’envergure d’une chef», selon Marilène Gill

Par Éditions Nordiques 20 janvier 2017
Temps de lecture :

L’ex-chef du Bloc québécois était de passage sur la Côte-Nord la semaine dernière avec la députée Marilène Gill.

La députée de Manicouagan, Marilène Gill, est favorable à la possible candidature de la députée péquiste Martine Ouellet à la chefferie du Bloc québécois. Celle-ci a «l’envergure d’une chef», estime la députée qui a appuyé Mme Ouellet lors de la dernière course à la chefferie du Parti québécois.

Marilène Gill considère l’intérêt de Martine Ouellet pour la chefferie du Bloc québécois comme «une bonne nouvelle». «On en souhaite des gens qui décident de se lancer», affirme la députée en mentionnant que «plusieurs défis» attendent sa formation politique au cours des prochains mois. «Je salue le courage de Mme Ouellet».

Si la députée péquiste décide officiellement de sauter dans l’arène fédérale, «pour moi, c’est une candidature tout à fait valable et crédible», a mentionné Marilène Gill en ajoutant que Martine Ouellet «a l’envergure d’une chef». «Si elle les a (des qualités) pour le Parti québécois, elle les a pour le Bloc québécois, c’est certain», explique Mme Gill.

Dénoncer le «press 9 for English»

La députée a fait ces déclarations en marge d’une conférence de presse, le 18 janvier, avec son collègue bloquiste, Mario Beaulieu, qui préside la campagne «101 victoires pour le français». M. Beaulieu souhaite «sensibiliser la population de la Côte-Nord de ce qui se passe pour le français, surtout dans la grande région de Montréal et en Outaouais». Selon des statistiques qu’il a présentées, le français recule dans ses régions parce qu’on «ne réussit pas à franciser (les immigrants) suffisamment», notamment parce que la loi 101 «a été affaiblie».

L’ex-chef du Bloc québécois dénonce le «press 9 for English» disponible pour tous les citoyens lorsqu’ils appellent à un ministère. «On envoie le message que ce n’est pas nécessaire d’apprendre le français parce que tous les services sont offerts en anglais», estime-t-il. Mario Beaulieu en a contre le «bilinguisme institutionnel» qui, «contrairement au bilinguisme individuel», «aboutit toujours à l’assimilation des langues minoritaires».

Reconnaissant que le français est loin d’être en danger sur la Côte-Nord, M. Beaulieu affirme que l’anglicisation de la région métropolitaine a une incidence économique pour la région. «À mesure que Montréal s’anglicise, ce qu’on voit c’est que les échanges économiques se font plus avec l’Ontario, avec l’extérieur du Québec, et moins avec les régions».

Partager cet article