Lieu de rencontres des ados: Le site du «Bureau bleu» sera sécurisé

Par Éditions Nordiques 30 juillet 2014
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L’ancien édifice administratif de la compagnie Québec Cartier, désormais appelé le «Bureau bleu» cause des problèmes à Port-Cartier. Malgré qu’il s’agisse d’une propriété privée, dont l’accès est interdit, les installations seraient devenues un lieu de rencontres pour des adolescents. Une mère de famille, dont le jeune a été blessé sur les lieux, demande à ce que le site soit sécurisé. Une doléance entendue par le propriétaire, Jean Gosselin.

Par Fanny Lévesque et Emy-Jane Déry

Il y a quelques mois, le fils de Svetlana Tserenko, âgé de 13 ans, a perdu un œil après avoir joué au «air soft», un jeu qui s’apparente au «paint ball», mais avec des balles de plastique. L’accident a eu lieu sur la propriété du Bureau bleu. «Vous connaissez les adolescents, si c’est interdit, ils vont encore plus vouloir y aller», déplore la Portcartoise.

Selon elle, les installations ne sont pas suffisamment sécurisées pour empêcher les jeunes d’y pénétrer. «Les ados se donnent rendez-vous là-bas, ils s’adonnent à toute sorte de jeux», avance-t-elle. «C’est difficile pour un parent d’avoir un contrôle sur eux, il faut réellement que cette zone soit impossible d’accès pour des jeunes, qui cherchent l’extrême, l’interdit.»

Une doléance entendue
La Ville de Port-Cartier a tout récemment avisé le propriétaire des installations, Jean Gosselin, qui mire un projet de condominiums à cet endroit, pour qu’il augmente la sécurité des lieux. «La situation nous a été signalée entre autres par un conseiller, nous avons agi immédiatement», a fait valoir la mairesse, Violaine Doyle.

Joint par le Journal, le promoteur immobilier s’explique mal les événements. «Je ne sais pas par où ces jeunes sont passés. C’était bouché, bouché, bouché… On ne peut pas faire plus. C’est comme si vous barrez vos portes et que quelqu’un entre chez vous», a illustré Jean Gosselin, qui a cependant accepté de réaliser des travaux supplémentaires.

Les travaux doivent être réalisés au retour des vacances de la construction. «Il va falloir le boucher comme il faut. Nous allons placarder, mettre des blocs de ciment. La Ville nous fait son devis pour que nous puissions nous conformer au règlement, mais nous étions conformes avant qu’il ait des méfaits», assure-t-il.

Structure à l’étude
Par ailleurs, alors qu’il indiquait en novembre que le Bureau bleu serait détruit, le promoteur parle maintenant de différentes possibilités pour les anciens bureaux administratifs, acquis en 2011. «Actuellement, il y a des études qui se font sur l’avenir du bâtiment principal», a indiqué M. Gosselin. Plusieurs Portcartois et la société historique de l’endroit avaient manifesté leur désolation face à la possibilité que l’édifice, vieux d’une cinquantaine d’années, soit jeté par terre.

Avec l’implantation de FerroAtlantica, le projet du promoteur, de construire plus de 200 condominiums sur le site regagne de l’intérêt. «Au cours de cet automne, nous allons réactiver pour être capables d’être prêts pour mai, juin 2015», a-t-il avancé.

Une bonne nouvelle
Svetlana Tserenko se réjouit des démarches entreprises par la municipalité et le promoteur pour sécuriser les lieux. «Je suis très contente, et je suis certaine que plusieurs autres familles, qui ont des jeunes, seront contentes également», a conclu la mère, qui espère ainsi que des incidents comme il celui qui est arrivé à son garçon seront évités à l’avenir.

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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