Le printemps sera hâtif et chaud

Par Éditions Nordiques 7 mars 2016
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La marmotte québécoise Fred s’est trompée! Le printemps devrait être hâtif et chaud selon MétéoMédia, alors que la petite bête de Val-d’Espoir en Gaspésie a vu son ombre en février, annonçant selon la superstition un printemps tardif. S’il perd en intensité, le phénomène El Nino contribue au printemps doux.

Même si ça ne paraît pas depuis deux semaines, «l’hiver a été très doux au Québec», explique André Monette, météorologue chez MétéoMédia. La Côte-Nord a cependant été la seule région dans la province à ne pas avoir eu un hiver «dans le top 3» des plus chaud. «On parle plutôt d’un top 10, mais ça indique que l’hiver a été doux dans votre région, particulièrement en décembre où les températures ont été 5°C au-dessus de la normale et en janvier où elles ont été de 4°C en haut de la moyenne», a mentionné M. Monette.

Les températures ont cependant été plus froides en février et durant la première semaine de mars. Heureusement, «les grands froids, c’est pas mal terminés», alors que les températures printanières pourraient arriver dans les prochains jours. MétéoMédia prévoit en effet un printemps hâtif et chaud. Les températures seront toutefois plus près des moyennes de saison en Minganie. Les mois d’avril et de mai s’annoncent chauds avec des températures au-dessus des moyennes. Dans la région, la normale est de -2°C en mars, 4°C en avril et 11°C en mai.

Alors qu’il y a habituellement de la neige au sol jusqu’au 1er mai à Sept-Îles, le tapis vert devrait apparaître deux semaines plus tôt cette année. Côté précipitation, la région reçoit habituellement l’équivalent de 260 mm de pluie, neige ou verglas au printemps. Celles-ci devraient être «légèrement sous la moyenne» cette année.

L’hiver dure longtemps sur la Côte
Si vous avez l’impression que le printemps tarde toujours à arriver à Sept-Îles, vous n’avez pas la berlue, selon André Monette. «Vous êtes la région où l’hiver se termine le plus tard», explique le météorologue. Si le fait d’habiter au nord du 50e parallèle joue dans la balance, «le point majeur» c’est que les villes et villages sont situés sur le bord de la mer, au nord du golfe Saint-Laurent.

«Lorsqu’il y a une poussée de douceur, les vents viennent du sud. Cependant, la mer refroidit les masses d’air», indique M. Monnette. Le phénomène inverse se produit à l’automne, alors que le fleuve tempère les masses d’air froid.

Le phénomène El Nino influence une fois de plus le climat ce printemps en adoucissant les températures. «El Nino a atteint son apogée à la fin de l’automne ou au début de l’hiver. Il est en train de perdre en intensité, mais son effet dure quelques mois. Il devrait mourir de lui-même d’ici la fin de l’été. C’est on a eu un hiver record et que les températures seront douces ce printemps», explique André Monette.

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