Laurence Méthot tourne la page

Par Éditions Nordiques 12 novembre 2013
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C’est avec la tête haute que Laurence Méthot quitte son bureau de l’avenue Parent pour aller retrouver ses petits-enfants et reprendre ses activités de bénévolat, après 14 ans de politique municipale. La mairesse sortante de Port-Cartier a été défaite aux élections municipales du 3 novembre aux dépens de l’enseignante à la retraite, Violaine Doyle.

Par Emy-Jane Déry

«Le plus beau souvenir que je peux avoir, c’est mon père qui pleurait la journée de l’élection en 2006, quand je suis arrivée comme mairesse», a raconté Laurence Méthot, qui a perdu sa dernière élection avec 42% des votes contre 58% pour Mme Doyle. La mairesse sortante de Port-Cartier croit que le vote des jeunes a fait la différence le jour du scrutin. Avec sa carrière dans l’enseignement, sa rivale Violaine Doyle était à ses yeux, beaucoup plus proche de cette catégorie de la population.

«On a une génération de jeunes qui s’installe à Port-Cartier, ça se voit. Ils ont voté et ça a sorti fort dimanche. Moi, je suis moins connectée à ces jeunes-là qui sont au cégep, aux études», a fait valoir l’ex-mairesse, quelques jours après que la population ait rendu son verdict.

Celle qui a consacré les 14 dernières années de sa vie à la politique municipale est loin d’être amère face à cette défaite. «La population a choisi et c’est correct. Ils ont choisi d’avoir une nouvelle mairesse…Je m’en vais la tête très haute. Il n’y a pas personne qui va me faire changer de trottoir sur le chemin», a affirmé Mme Méthot.

Reproches erronés
Alors qu’une convention collective de six ans vient d’être signée avec les employés municipaux de Port-Cartier, Mme Méthot s’est dite fière d’avoir contribuer à rétablir un bon climat de travail au sein de la Ville. Elle déplore cependant qu’on lui ait reproché régulièrement l’endettement de la municipalité, au cours de la campagne. «Je n’ai pas mis la ville dans le trouble», s’est défendu Laurence Méthot. «Quand t’achètes une maison, ou autre chose, tu as toujours des dettes. Ce sont des investissements à long terme», a-t-elle renchéri.

Tournée vers l’avenir
Laurence Méthot estime que le plus grand défi de Port-Cartier, dans les prochaines années, sera de conserver sa place dans une Côte-Nord en développement. «Il faudra réussir à avoir une concertation régionale. J’espère que Port-Cartier va continuer de travailler avec ses voisins et la région», a-t-elle souhaité. De son côté, tentera-t-elle sa chance pour un troisième mandat dans quatre ans ? Trop tôt pour un oui, ou un non. «J’ai besoin de décanter et là, je goûte à une liberté que je n’avais pas vécue depuis 14 ans.»

(Photo: archives)

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