L’AGAM s’inquiète pour les travailleurs de la région

Par Éditions Nordiques 16 octobre 2012
Temps de lecture :

L’association des gens d’affaires de la Minganie (AGAM) s’interroge sur le fait que des bassins de main-d’œuvre sont fermés sur la Côte-Nord, alors qu’ils s’ouvrent dans des régions limitrophes. L’association estime que la seule solution est la mise en place de mesures concrètes favorisant l’octroi de contrats aux entreprises nord-côtières.

Le président de l’AGAM, Théoharris Ganas, ne comprend pas que les entreprises de la région ne parviennent pas à placer leurs travailleurs alors que de grands chantiers du secteur minier ou du secteur énergétique sont situés à Sept-Îles, Port-Cartier et Havre-Saint-Pierre. «On ne réussit pas à placer nos travailleurs alors que d’autres régions, comme le Saguenay – Lac-Saint-Jean, qui n’hébergent pourtant aucun grand chantier localement, ont récemment vu l’ouverture de certains de leurs bassins de main-d’œuvre», a-t-il déclaré.

Les représentants de l’AGAM expliquent que la Commission de la construction du Québec (CCQ) ouvrait un bassin de main-d’œuvre lorsque 10 % des apprentis d’un secteur donné était sans travail. Pour l’AGAM, cela signifie que malgré la présence de grands chantiers qui hébergent plusieurs milliers de travailleurs provenant de l’extérieur de la Côte-Nord, plusieurs centaines de travailleurs nord-côtiers restent sans emploi.

Questionnement et solution
L’organisme se demande si les entreprises nord-côtières ne sont pas quelque peu victimes des modifications légales des dernières années qui ont favorisé la mobilité de la main-d’œuvre, mais qui n’ont pas été directement bénéfiques pour une région comme la Côte-Nord.

L’Association pense que seules des mesures concrètes favorisant l’octroi des contrats aux entreprises de la région permettraient le plein emploi pour les travailleurs de la Côte-Nord. «Nous ne connaissons pas le plein emploi dans le secteur de la construction, malgré des conditions exceptionnelles. Ça risque de devenir très difficile pour nos travailleurs une fois ces grands chantiers terminés», a estimé le président de l’AGAM.

Le cas du chantier Romaine
Dès sa création en juin dernier, l’AGAM déplorait que les entreprises nord-côtières n’obtenaient pas de retombées économiques en lien avec le chantier hydroélectrique d’Hydro-Québec sur la rivière Romaine. Depuis l’élection du nouveau gouvernement péquiste, le chargé de projet de l’AGAM, Guy Bouchard, a fait savoir que l’association était constamment en relation avec les nouveaux dirigeants.

«On sait qu’ils posent des gestes concrets dans plusieurs domaines, et notamment en ce qui concerne Gentilly-2. On va bien voir les gestes concrets qu’ils poseront pour la région. En attendant, on les laisse travailler», a-t-il expliqué.

Le président de l’AGAM, Théoharris Ganas. (Photo : l’AGAM).

Partager cet article