La Romaine: La Minganie réclame plus de travailleurs de la région

Par Fanny Lévesque 16 avril 2013
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Une fois de plus la Minganie réclame que davantage de travailleurs minganois soient embauchés sur le méga chantier hydroélectrique de la rivière Romaine. La MRC de la Minganie s’adresse directement à la ministre du Travail, Agnès Maltais, pour qu’elle rétablisse la situation une fois pour toutes. Selon la MRC, en date du 5 avril 2013, 91 travailleurs de la Minganie étaient à l’ouvrage sur le chantier sur un total de 787.

«On comprend qu’il y a des cycles saisonniers où il y a moins de monde sur le chantier, s’est exprimé le préfet de la MRC de Minganie, Julien Boudreau. Mais il est inacceptable qu’une majorité de travailleurs de la Minganie soient les derniers embauchés et les premiers sortis du chantier.» Selon la MRC, quelque 115 travailleurs seraient toujours en attente d’être placés au chantier.

Le maire de Havre-Saint-Pierre, dont la municipalité est directement touchée par le chantier, déplore que sa population subisse les revers du projet, sans profiter de l’embauche. «Il est donc normal que tous nos travailleurs de la construction qualifiés et disponibles puissent y travailler et cela, le plus longtemps possible», a indiqué Berchmans Boudreau.

L’AGAM joint sa voix
L’Association des gens d’affaires de la Minganie (AGAM), qui multiplie les actions auprès du gouvernement et d’Hydro-Québec pour que la région reçoive les retombées économiques promises, dit endosser totalement la position de la MRC. Pour le président, il est temps de plancher sur des solutions durables plutôt que «de se renvoyer la balle», a expliqué Théoharris Ganas.

Selon l’AGAM, Hydro-Québec manque de moyens pour imposer la main-d’œuvre locale. «Quand c’est une entreprise nord-côtière, plus de 30% des travailleurs proviennent de la Minganie, quand c’est une entreprise de l’extérieur, moins de 10% des travailleurs sont issus de la Minganie. Il faut plus de contrats régionaux et plus de contrats obtenus en sous-traitance par les entreprises nord-côtières», propose-t-il.

Pour sa part, Hydro-Québec indique continuer de fournir les efforts nécessaires pour maximiser les retombées locales du projet évalué à 6,5 milliards $. «Il y a entre autres la mise en place de comités sur lesquels siègent des organisations locales, comme les syndicats et les CLD, indique la porte-parole, Marie-Julie Roy. Ces organisations conviennent qu’Hydro-Québec fournit les efforts maximums.» Une pointe de 2200 travailleurs est estimée cet été.

Photo : Hydro-Québec

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