Développement économique: Les gens d’affaires souhaitent une organisation «autonome»

Par Éditions Nordiques 26 novembre 2015
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L’Association des gens d’affaires de la Minganie (AGAM) est opposée à l’intégration des activités de l’ancien centre local de développement (CLD) par la MRC Minganie, annoncée en octobre. Les gens d’affaires souhaitent un organisme «autonome» du pouvoir politique.

«On prône la création d’un organisme complètement indépendant», mentionne le président de l’AGAM, Sam Jomphe. L’AGAM donne l’exemple de Développement économique Sept-Îles qui est «une organisation à but non lucratif 100% autonome et souveraine», alors que le nouveau comité est «placé sous le conseil des maires».

Les gens d’affaires parlent d’imputabilité et de «reddition de compte fondamentale avec tout financement public». «Ce n’est pas qu’on n’est pas satisfait du travail des élus, mais l’organisation devrait être totalement autonome», a poursuivi M. Jomphe.

Selon l’AGAM, seuls «les promoteurs privés, les entreprises et les gens d’affaires créent les emplois et diversifient l’économie». «Les paliers de gouvernement (…) sont des facilitateurs», continuent-ils. Le milieu des affaires critique aussi les nouveaux emplois qui sont en fait des «déplacements d’emplois».

«Un emploi de base (par exemple Rio Tinto) crée trois à quatre emplois indirects», par exemple dans des dépanneurs, restaurants et postes à essence, et non le contraire, plaident les gens d’affaires.

«Il n’est pas question de jeter le blâme sur les élus. Il n’y en a juste pas eu (de création d’emplois de bases). C’est une constatation», a mentionné M. Jomphe. Ce dernier affirme que le développement économique est une affaire de long terme, alors que les élus doivent être réélus tous les quatre ans. Il y a deux semaines, l’AGAM affirmait que la MRC faisait «totalement fausse route dans le cadre de sa démarche de développement économique».

Le préfet de la MRC Minganie, Luc Noël, a préféré ne pas commenter sur «une guerre de concepts dans une situation économique qui demande notre attention ailleurs», en faisant référence aux mises à pied chez Rio Tinto Fer et Titane.


 (Photo : Archives – Le Nord-Côtier)

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