Violence faite aux femmes: Douze jours d’action pour enrayer la problématique

Par Éditions Nordiques 25 novembre 2015
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Des organismes œuvrant auprès des femmes ont décidé d’unir à nouveau leur force, du 25 novembre au 6 décembre, pour mener des actions afin de sensibiliser la population et dénoncer haut et fort la violence, dont certaines femmes sont victimes encore aujourd’hui. 

«On est là pour dénoncer la violence faite aux femmes. Ça existe toujours. On a tendance à l’oublier facilement. Le nombre de femmes tuées par des hommes s’allonge d’une année à l’autre. On trouvait important d’effectuer un partenariat avec les femmes autochtones. On le fait depuis plusieurs années», indique l’une des agentes en conditions féminines  du Centre Femmes aux 4 vents de Sept-Îles, Pamela Tanguay.

Une date lourde de sens

La date du 6 décembre étant choisie pour commémorer la tuerie à l’école Polytechnique en 1989 qui a fait quatorze innocentes victimes.

«C’est un jour très sombre pour le mouvement féministe. Ces femmes ont été tuées sous le simple prétexte qu’elles étaient des femmes, précise Mme Tanguay. On trouve important de rappeler ce triste événement et de rendre hommage à ces victimes pour éviter que ça ne se reproduise.»

Pour l’occasion, le comité des douze jours a organisé une activité le 6 décembre à midi aux Galeries Montagnaises.

«Cette violence est toujours présente. C’est parfois sournois. Ça  commence toujours dans le cadre d’une relation amoureuse. Les femmes voulant croire que leur amoureux changera par la simple volonté. Il faut que ça cesse. Tout passe par la prévention», affirme Mylène Bertrand de la Maison des Femmes de Sept-Îles.

L’union fait la force

Un geste collectif qui résulte en le fait que ces organismes partagent un enjeu commun.

«De loin, les femmes ont voulu se prendre en main pour démontrer qu’elles étaient des personnes à parts égales. Il en reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’égalité, avance Mme Tanguay. Les femmes sur les chantiers de construction sont encore victimes de harcèlement, même si les choses tendent à changer. Comme femme, on vit avec cette crainte de manière constante. C’est ce que l’on veut dénoncer.»

Encore aujourd’hui, une femme qui se tient debout est perçue à tort comme une hystérique, selon l’organisme.

«Ce sont des stéréotypes qu’il faut faire éclater. Il faut sortir de cette peur de s’affirmer. Il faut redonner ses lettres de noblesse au mouvement féministe qui prône l’égalité entre les hommes et les femmes, soulève l’intervenante d’À la Source Sept-Îles, Julie Rousseau. Il faut s’opposer à ses rapports de force qui n’ont pas leur raison d’être en 2015.»

Informations générales

Le comité organisateur de ces douze jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes est composé de La Pointe du Jour*Calacs Sept-Îles, la Maison des Femmes de Sept-Îles, le Centre Femmes aux 4 vents, À la Source Sept-Îles, le Centre de santé et de services sociaux Uauitshitun et le Centre d’hébergement Tipinuaikan.

Le calendrier complet peut être consulté sur la page Facebook : 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes.


On aperçoit ici des membres du comité organisateur des douze jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes soit Pamela Tanguay (Centre Femmes aux 4 vents), Julie Rousseau (À la Source Sept-Îles), Mylène Bertrand (Maison des Femmes de Sept-Îles et Isabelle Pinette (Centre d’hébergement Tipinuaikan).

(Photo : Le Nord-Côtier)

 

 

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