Thetford Mines est venu présenter sa «sauce à spaghetti»

Par Éditions Nordiques 11 novembre 2015
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Un représentant du milieu économique de la région de Thetford est venu présenter sa «sauce à spaghetti», ou plutôt leur «propre sauce de développement économique» qui leur a permis de passer d’une ville mono-industrielle dépendante de l’amiante à ville la plus favorable à l’entrepreneuriat de l’année 2014 par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

En visite pour deux jours à Sept-Îles à l’invitation du maire Réjean Porlier, le directeur général de la Société de développement économique de la région de Thetford (SDE), Luc Rémillard, a présenté le succès de la diversification économique de la Ville de Thetford Mines, au cours des dernières années, aux membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles, mercredi midi.

Luc Rémillard voit «beaucoup de points communs» entre Sept-Îles et Thetford Mines, alors qu’il s’agit de deux villes-centre ayant la même population et qui s’est développé avec l’industrie minière.

En 1980, une douzaine de mines d’amiante employait 5000 personnes avec de bons salaires à Thetford Mines. À ce moment, 90% de l’économie dépendait de l’amiante. En 1990, il n’y avait que 1 500 emplois dans le secteur minier. Aujourd’hui, il ne reste que six gardiens qui surveillent les sites miniers.

De 1996 à 2005, un comité de diversification économique, ayant un fonds de 1 million $, a été formé pour attirer les grandes entreprises, mais personne n’a mordu à l’hameçon. En 2005, «on s’est mis à croire à nos entreprises locales. On s’est mis à travailler notre jardin», a expliqué M. Rémillard. Un coup de sonde a permis de savoir que l’opinion publique avait une image négative exagérée de la situation économique de la Ville. Par exemple, 60% pensait que le taux de chômage était plus élevé qu’il ne l’était en réalité.

Le milieu du développement économique a donc adopté une stratégie de communication pour partager les bons coups des entrepreneurs locaux. Selon Luc Rémillard, cela a permis de faire «tourner le vent» et changer la perception des gens. La SDE a également travaillé en collaboration avec le milieu de l’éducation. «Le savoir, c’est les entreprises du futur. Le savoir, c’est la création de richesses», a affirmé M. Rémillard.

Les efforts de diversification économique ont permis de «rétablir la confiance», de créer 300 entreprises manufacturières qui développent les marchés d’exportation et de créer une trentaine d’entreprises en technologie du savoir (environnement, bioproduits, numérique, etc.).

Cela a eu un impact positif sur l’économique, alors qu’un montant record de plus de 150 millions $ accordé en permis de construction a été établi à chacune des deux dernières années. «Quand on a mis l’accent sur nos PME, les grandes entreprises se sont mises à s’intéresser à nous», a mentionné Luc Rémillard. La Ville de Thetford Mines fait cependant face à un enjeu de disponibilité de main-d’œuvre.

Le président de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Marc Brouillette, a salué la présentation de Luc Rémillard. «La valorisation des PME existantes, c’est la clé de bien des choses», a-t-il affirmé en mentionnant également l’importance de «valoriser les bons coups» des entreprises d’ici.


 

Luc Rémillard a présenté le modèle de la Ville de Thetford Mines à l’invitation du maire Réjean Porlier. (Photo : Le Nord-Côtier)

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