Bears of Legend: Un rendez-vous musical à saveur folk

Par Fanny Lévesque 31 juillet 2015
Temps de lecture :

Sarah-Pier Babin et Audrey Marcoux, finalistes 2×2 Femmes Compétition

Visiblement ravi d’avoir été invité à offrir une prestation lors de la 31e édition du Festival Innu Nikamu, le 31 juillet à 20h, Bears of Legend dispose d’un répertoire musical composé de chansons dans lesquels la nature et la mer occupent une place importante. Un élément qui se prête bien à sa participation à un tel événement.

Lancé au début mai, le deuxième album de Bears of Legend, Ghostwritten Chronicles, a vu le jour grâce à une campagne de sociofinancement qui a permis d’amasser les fonds nécessaires pour la réalisation de ce projet artistique. Les membres de cette formation ayant choisi de s’autoproduire pour en conserver le plein contrôle à toutes les étapes de sa création.

Contrairement à Good Morning, Motherland, cet opus utilise des métaphores reliées plutôt à la mer et non à la nature. «Cette fois-ci, on a décidé d’aller à la mer. On y va de manière surtout symbolique, soulève son chanteur, David Lavergne. En trame de fond, il y a un propos environnemental sur certaines chansons, mais ça sert à aborder des valeurs existentielles et personnelles. J’utilise un type d’écriture que je considère très près de la culture autochtone.»

Très satisfait de la réaction du public à l’égard de ses chansons, Bears of Legend affirme être surpris du succès remporté par les deux albums qu’il a lancé jusqu’à maintenant sur le marché. «On est encore jeune dans notre parcours. On demeure méconnu de plusieurs. Les gens oublient parfois qu’on fait tout par soi-même. Heureusement, nous n’avons pas eu trop de difficultés à en assurer leur mise en marché. On fait déjà nos frais pour le deuxième disque. On en a vendu beaucoup de copies en peu de temps», précise-t-il.

Un talent de conteur

De plus en plus à l’aise sur scène, le chanteur du groupe retire un immense plaisir à mettre en contexte ses chansons. Une compétence qu’il a acquise au fil des ans. «J’ai eu à faire des efforts dans ce sens. À la base, je suis un gars assez timide, confie-t-il. Je suis plus à l’aise quand j’ai les yeux fermés. J’ai appris à raconter et à m’investir davantage. J’ai compris que ça venait ajouter une dimension supplémentaire au spectacle. De plus, ça se fait peu en anglais.»

Un élément qui se prête plus ou moins bien à sa participation à un festival. «En salle, j’arrive à adopter cette approche de conteur. J’ai un contact plus direct avec les gens. En festival, on se soucie surtout d’être dynamique. Ce sont deux formules de spectacles que j’apprécie tout autant. Ça nous permet de revenir plus d’une fois dans la même ville au cours d’une tournée. On sait déjà qu’on reviendra en salle dans votre région en 2016», affirme-t-il.


  (Photo : Étienne Boisvert)

Partager cet article