23 avril 2024
«C’est avec une grande déception» que la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles (CPESI) prend acte du refus du gouvernement de tenir une séance d’information publique sur les modalités du décret accordé à Mine Arnaud. L’organisme paramunicipal se désole aussi du refus du promoteur de tenir un exercice similaire.
La CPESI affirme avoir pris acte du refus du gouvernement «de tenir une séance d’information publique exposant les résultats de son analyse environnementale, les modalités du décret d’autorisation, les méthodes qu’il entend prendre pour effectuer le suivi et le contrôle des activités de la mine et répondre aux questions des citoyens de Sept-Îles».
La corporation se montre également déçue du refus du promoteur de tenir lui-même une telle séance «afin d’indiquer à la population de façon claire comment il répondra à ses engagements, aux conditions du décret et son refus de rendre publiques les études réalisées au cours des derniers mois». Le nouveau président de la CPESI, Michel Richard, rappelle que «les clés dans ce dossier tiennent dans la transparence et l’accès au savoir».
«Les précisions sur les 11 exigences du décret et les modalités des 17 engagements pris par le promoteur pour améliorer son projet minier, expliquées à huit clos aux médias lors de l’annonce, doivent être communiqués à la population comme le demande notre corporation depuis le début des audiences publiques sur ce projet. Ceci a d’ailleurs fait consensus dans la communauté après l’obtention du décret», affirme M. Richard.
Pour la CPESI, le refus du gouvernement n’est pas «encourageant et laisse perplexe» dans le contexte où il se penche sur un important chantier pour définir et encadrer l’acceptabilité sociale. «Il nous apparaît évident que la notion d’acceptabilité sociale mise de l’avant par le gouvernement du Québec est incomplète», mentionne le président de la corporation.
(Photo: Archives – Le Nord-Côtier)
