Colis suspect chez IOC: Les Métallos contestent le congédiement de ses membres

Par Fanny Lévesque 27 mai 2015
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Le Syndicat des Métallos conteste le congédiement de deux de ses membres en lien avec la découverte d’un colis suspect à la minière IOC, il y a un mois, et confirme qu’une blague entre employés est à l’origine du branle-bas qui a forcé l’évacuation de 80 résidences.

«C’est une joke qui a mal tourné, qui a été exagérée après que ç’a été fait», explique le président de la section locale 9344, Eddy Wright. Les employés renvoyés ont placé l’objet douteux près du vestiaire du travailleur à qui le gag était destiné, selon ce qu’indique le représentant syndical.

«Ça a été placé là le mercredi et été découvert le dimanche par l’agent de sécurité», a-t-il poursuivi. «C’était très artisanal, ça paraissait que c’était une joke (…) Tous les employés qui ont vu ce colis-là, pour eux autres, c’était une joke. Il n’y a pas personne qui n’a rien fait avec ça».

«Sentence trop punitive»

Pour les Métallos, la décision de la minière est trop sévère. «Le congédiement, on trouve que c’est une sentence trop punitive», a exprimé M. Wright, soulignant le dossier disciplinaire sans taches des deux employés visés, qui cumulent environ huit ans au sein de l’entreprise. L’arbitrage doit avoir lieu cet automne.

Un cadre de la minière IOC a aussi perdu son emploi dans cette histoire. Rio Tinto refuse de confirmer les renvois. Pour sa part, la Sûreté du Québec a déposé son enquête au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Selon le corps policier, des accusations de méfaits publics pourraient être portées.


 (Photo: archives – Le Nord-Côtier)

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