Michèle Audette rejoint les rangs de l’École nationale d’administration publique

Par Fanny Lévesque 7 mai 2015
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Après avoir perdu l’investiture du Parti libéral du Canada dans Manicouagan, Michèle Audette relèvera un nouveau défi en se joignant à l’équipe de l’École nationale d’administration publique (ENAP), située à Québec.

L’ex-présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) participera à la mise en place d’un programme d’études de 2e cycle, consacré à l’administration publique autochtone.

Michèle Audette agira à titre de personne-ressource pour l’élaboration du programme, qui sera unique au Québec. «Mon rôle sera de coordonner le volet autochtone et de trouver les partenaires nécessaires», a confirmé l’Innue, qui habite Mani-Utenam.

«On remarque au Québec et ailleurs, on va développer le droit et la gouvernance autochtone (…) pour préparer de futurs politiciens ou leaders, mais je trouve qu’il y a une carence pour ce qui est fait au niveau des gestionnaires ou de ceux qui appliquent les politiques», a poursuivi Mme Audette, qui devra s’exiler temporairement dans la vieille capitale pour exercer ses nouvelles fonctions.

Retour en politique?
Le nouveau défi de Michèle Audette ne signifie en rien qu’elle ferme la porte à la vie politique. Depuis sa défaite dans Manicouagan, la candidate vedette de Justin Trudeau dit avoir reçu l’offre de briguer les suffrages ailleurs en province. «Je n’ai pas dit non encore officiellement, ce sont de grosses réflexions», précise-t-elle.

Mme Audette affirme aussi avoir été sollicitée par des militants d’autres partis politiques.

«L’ENAP arrive au bon moment, c’est un beau projet et qui sait, peut-être que ce sera ma nouvelle branche, mais la politique restera dans mon ADN».

Michèle Audette a occupé la présidence de l’Association des femmes autochtones du Québec de 1998 à 2004, pour ensuite être nommée sous-ministre associée chargée du Secrétariat à la condition féminine du gouvernement du Québec. En 2012, elle a pris la tête de l’AFAC où elle a mené de front la lutte pour la tenue d’une commission d’enquête publique sur le meurtre et la disparition de femmes autochtones au pays.

En 2014, elle a fait le saut en politique fédérale, notamment en raison de l’inaction du gouvernement Harper dans le dossier femmes autochtones. L’ex-maire de Longue-Rive, Mario Tremblay, a remporté l’investiture du PLC dans Manicouagan.


 

(Photo: archives – Le Nord-Côtier)

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