Phase 1 de la veille environnementale: Rien d’alarmant dans la baie de Sept-Îles

Par Fanny Lévesque 6 mai 2015
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L’analyse des premiers résultats de l’Observatoire de veille environnementale de la baie de Sept-Îles ne présente rien d’alarmant, selon l’Institut nordique de recherche en environnement et en santé au travail (INREST) qui dirige les travaux. Le fruit de la phase 1 des activités, réalisées à l’automne 2013, a été présenté vendredi, en présence des partenaires l’initiative unique au pays.

Bien que préliminaires, les données recueillies pour la qualité de l’eau de la baie de Sept-Îles rencontrent les normes et critères en vigueur. L’INREST a néanmoins observé trois dépassements d’une valeur de référence au niveau des sulfates. Au chapitre de la qualité des sédiments, encore là, aucun dépassement de normes n’a été révélé à l’exception de critères pour la qualité des sédiments marins au Québec pour certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et certains métaux.

«L’INREST nous confirme que les premiers résultats automnaux n’ont rien d’inquiétants, mais il s’agit de données préliminaires puisqu’incomplètes. Le projet d’observatoire est évolutif et sera mis à jour au fur et à mesure des campagnes d’échantillonnage», a mentionné le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier.

Parmi les recommandations pour les prochaines campagnes, l’INREST propose d’ailleurs une analyse approfondie des bactéries présentes dans les effluents et dans le milieu marin.

La Ville de Sept-Îles et les industries du secteur ont aussi été invitées à ajouter certains paramètres dans leur échantillonnage de leurs points de rejets, ainsi qu’à fournir leurs données antérieures et futures. L’INREST prévoit également une campagne d’analyse des métaux et des matières en suspension dans l’eau, une granulométrie des sédiments et l’installation de deux autres stations d’échantillonnage pour chaque analyse (eau et sédiments).

Prochaines campagnes
La phase II du projet a déjà été réalisée, à l’automne 2014, en tenant compte des observations de la phase 1. Le rapport de cette deuxième étape doit être livré à l’automne 2015. Pour ce qui est de la prochaine phase, les données des périodes printanières et estivales devront être incluses. La phase III nécessitera à elle seule des investissements de l’ordre de 250 000 dollars.

Pour assurer la pérennité du projet, les partenaires lancent un appel à l’État québécois. «La ville n’a pas à assumer ça toute seule, il faut s’assurer d’un accompagnement du gouvernement», a affirmé le maire Porlier citant le déploiement du Plan Nord et la Stratégie maritime. «Je pense qu’on a là, un exemple concret de projet dans lequel Québec pourrait se commettre».

«La ville n’a pas à assumer ça toute seule, il faut s’assurer d’un accompagnement du gouvernement», a affirmé le maire Porlier.

La première phase à engendrer des coûts de 385 000$ qui ont été partagés entre Développement économique Sept-Îles, le Port de Sept-Îles et la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles. Le financement de la deuxième phase, qui a coûté 170 000$, a été assuré par les mêmes partenaires.

Transparence
L’Observatoire de veille environnementale de la baie de Sept-Îles entend miser sur la transparence tout au long de ses travaux et après. Le rapport de la première phase est disponible au www.baie.septiles.ca. La population peut d’ailleurs y adresser ses questions via le questionnaire prévu à cet effet au plus tard dimanche 31 mai 2015. Le rapport est aussi disponible sur les sites Web du Port de Sept-Îles et de l’INREST.

Une version papier se trouve également à la bibliothèque Louis-Ange-Santerre, au centre Wilfrid-Galienne à Moisie et au centre communautaire Marguerite à Gallix.

Sur la photo, la directrice générale de la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles, Stéphanie Prévost, le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, la directrice et chercheuse de l’INREST, Julie Carrière et le président-directeur général du Port de Sept-Îles, Pierre D. Gagnon. (Photo : Le Nord-Côtier)

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