Mine Arnaud: Les opposants inquiets des commentaires de l’Agence fédérale

Par Éditions Nordiques 24 février 2015
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Même si un décret pourrait être émis prochainement par le gouvernement provincial, Mine Arnaud devra attendre d’avoir l’autorisation des autorités fédérales avant de pouvoir aller de l’avant avec son projet de mine d’apatite. Les récents commentaires de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale inquiètent par ailleurs les opposants au projet.

Mine Arnaud a reçu le 21 janvier une demande de modification concernant l’entreposage des résidus miniers. «Depuis janvier, on est en communication avec Environnement Canada. On travaille sur une nouvelle version du document, qui devrait être prêt en mars, qui prendra en compte les commentaires du ministère», a expliqué la porte-parole du projet, Kateri Jourdain.

Louise Gagnon, du Regroupement pour la sauvegarde de la grande baie de Sept-Îles, a obtenu copie des derniers commentaires de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale envoyés en janvier à Mine Arnaud. Elle explique, dans une lettre envoyée aux médias, que «les commentaires fédéraux rejoignent en grande partie les inquiétudes soulevées par les groupes citoyens et par le BAPE».

Mme Gagnon affirme sans sa lettre que Mine Arnaud «a mal fait ses devoirs». Citant les documents de l’Agence canadienne, Louise Gagnon écrit que «le promoteur devra revoir en profondeur le document sur l’analyse des solutions de rechange puisque de nombreuses lacunes ont été notées». Elle mentionne également que «tout comme le BAPE», les experts fédéraux «questionnent la qualité des eaux touchées».

Évaluation toujours en cours
Mme Jourdain a confirmé que le promoteur doit compléter l’analyse du projet par l’Agence canadienne d’évaluation environnementale avant d’être autorisé à commencer les travaux de construction de la mine.

«On est très avancé. On répond à des questions, on échange avec l’Agence», a mentionné Mme Jourdain. Il reste encore du travail à faire de la part du promoteur avant que l’Agence soit en mesure de donner un avis au ministre fédéral de l’Environnement.

Depuis les dernières semaines, les rumeurs que Québec annoncerait un décret autorisant le projet se font de plus en plus persistantes. Il y a maintenant un an que le ministère de l’Environnement a dévoilé le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, qui concluait que le projet n’était pas acceptable «dans sa forme actuelle».

(Photo: archives)

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