Le déménagement de la Cage aux Sports contesté

Par Éditions Nordiques 18 février 2015
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Un groupe de cinq citoyennes s’oppose au changement de zonage permettant le déménagement de la Cage aux Sports à l’emplacement de la Poissonnerie Fortier. Celles-ci comptent ainsi «protéger notre parc urbain».

La Société de gestion Ekuanitshinnuat, société d’affaires de la communauté de Mingan propriétaire de la Cage aux Sports de Sept-Îles, a confirmé au Journal en janvier, son intention de déménager à l’emplacement actuel de la Poissonnerie Fortier, dont elle est également propriétaire. Le projet de 2 millions $ prévoit un restaurant de 380 places, dont 140 réparties sur deux terrasses, sur le bord de la baie de Sept-Îles.

La Ville doit cependant approuver un changement de zonage pour que le projet puisse aller de l’avant. Une assemblée publique sur le projet a d’ailleurs eu lieu le 4 février. C’est lors de cette rencontre publique que la propriétaire de l’Hôtel Les Mouettes, Élizabeth Blais, s’est questionnée sur le projet.

Les cinq citoyennes qui forment le comité.

Les cinq citoyennes qui forment le comité s’opposant au changement de zonage.

Elle s’est rassemblée avec quatre autres citoyennes, dont deux restauratrices, pour que la Ville refuse le changement de zonage. «Depuis 30 ans, il y a eu des anciens maires qui ont dit, il faut qu’on arrête la construction sur la rue Arnaud du côté sud pour qu’on s’assure de garder des terrains disponibles pour la population», a expliqué Mme Blais.

La femme d’affaires explique que d’installer un restaurant-bar à cet endroit serait un retour en arrière dans les efforts mis pour développer un parc urbain. «Le projet n’est même pas encore complété au niveau du développement récréotouristique qu’on est déjà prêt à céder et à accepter que des bars soient construits là», a poursuivi Mme Blais.

«La Ville voulait s’accaparer tous les terrains. Ils les ont mis à terre et ils ont payé cher pour pouvoir faire un parc urbain. Il y avait une vision. Et là, c’est un peu contradictoire d’aller revenir avec un gros meuble dans le paysage», a appuyé Line Lejeune, propriétaire du restaurant Chez Omer.

Un commerce, la poissonnerie, se trouve pourtant déjà dans cette zone récréotouristique. «Ce n’est pas la poissonnerie qui dérange. C’est d’amener un commerce de 380 places avec un débit de boisson, avec de l’animation du matin au soir. Ça ne cadre pas avec un parc urbain», a expliqué Élizabeth Blais. «Je n’ai rien contre la Cage aux Sports, mais là, c’est le coin du citoyen», a ajouté Line Lejeune.

Surprise pour le promoteur
Le promoteur Yves Bernier, directeur général de la Société de gestion Ekuanitshinnuat, se dit «un peu surpris de toute l’ampleur que ça pu prendre». «Nous, c’est simplement une relocalisation dans des terrains qui nous appartiennent. On ne veut pas faire de vague», a ajouté M. Bernier. Ce dernier affirme «collaborer» avec la ville et avoir «toujours eu deux options : rénover au même endroit ou relocaliser».

Pétition en faveur du projet
Une pétition en ligne a été lancée cette fin de semaine pour appuyer le déménagement de la Cage aux Sports au Vieux-Quai. La pétition mentionne entre autres que «l’architecture du projet va contribuer à embellir la ville». Au moment d’écrire ces lignes, 441 personnes avaient signé la pétition.

Aperçu du projet de restaurant. (Image : gracieuseté Yves Bernier)

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