Gel salarial chez IOC : Le syndicat exige des garanties

Par Fanny Lévesque 12 février 2015
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Les installations d’IOC à Sept-Îles.

Le syndicat des Métallos se dit prêt à faire sa part de concessions dans le contexte où la Compagnie minière IOC jongle avec un marché du fer difficile, mais exige des garanties de l’employeur, qui leur propose un gel salarial pour l’année 2015.

La minière IOC suggère à ses syndiqués de renoncer à l’augmentation salariale d’environ 2 dollars l’heure, qui doit entrer en vigueur le 1er mars, tel que le prévoit la convention collective négociée jusqu’en 2018.

«On leur dit qu’on est prêt à embarquer là-dedans, fait valoir le président de la section locale 9344, Eddy Wright. Mais, on leur dit aussi quand vous allez faire de l’argent, on veut un retour aux employés, mais ils disent non. L’argent qui est perdu sera perdu», déplore-t-il. Selon lui, l’effort demandé à ses 312 membres permettrait des économies de 1,5 million $ pour la minière.

L’exécutif syndical, qui a rencontré les travailleurs mercredi, recommande de rejeter l’offre patronale lors du vote de mercredi et jeudi prochain. Entre-temps, les discussions avec la minière se poursuivent, assure le syndicat. «On est prêt à faire un bout s’il y a des places où couper, indique M. Wright. On discute avec la compagnie pour voir où l’on peut sauver de l’argent. On veut que la business continue.»

Marche contre les mises à pied
La section locale 9344 organise également une marche le 18 février pour s’opposer aux 26 mises à pied temporaires effectuées en janvier par la minière. Le syndicat prétend que des sous-traitants exécutent actuellement du travail qui pourrait être réalisé par les syndiqués. «La convention est faite qu’avant de faire des mises à pied, il faut que tu sortes les sous-traitants», explique M. Wright.

En janvier, 18 conducteurs de train ont aussi perdu leur emploi, en raison de la baisse de production des minières qui empruntent le chemin de fer QNS&L, exploité par IOC.

La minière IOC ne souhaite pas commenter publiquement les «négociations internes», mais rappelle que le prix du fer à «chuté de manière importante et rapidement». La société indique ne pas pouvoir «ignorer ce qui se passe sur le marché» et doit «s’ajuster en conséquence».

(Photo : courtoisie – Compagnie minière IOC)

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