Manifestation contre le projet de loi 10: Modèle «ingérable» dans la région

Par Éditions Nordiques 17 Décembre 2014
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Une trentaine de personnes ont manifesté mercredi midi devant le Centre de santé et des services sociaux (CSSS) de Sept-Îles pour dénoncer le projet de loi 10. Selon le milieu syndical, la formation d’un seul Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) pour 1300 km de côte deviendra «ingérable».

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont mobilisé leur membre mercredi midi pour manifester contre le projet de loi 10 qui créerait un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) à Baie-Comeau gérant l’ensemble du système de la santé de la Côte-Nord.

Selon la présidente l’APTS, Carolle Dubé, la série de manifestations organisées par son syndicat ont pour but de dénoncer «les coupures budgétaires importantes qui sont imposées actuellement aux établissements».

Mme Dubé évalue à 600 millions $ ces coupures dans l’ensemble du Québec et à plus d’un million $ au CSSS de Sept-Îles. «Ç’a des impacts sur les services. Ça fait en sorte qu’on ne remplacera pas nos gens. Les listes d’attente vont s’allonger», a affirmé la présidente de l’APTS.

Carolle Dubé affirme vouloir aller plus loin que le conseil d’administration du CSSS de Sept-Îles qui a recommandé que deux pôles de décision soient créés dans la région, l’un à Baie-Comeau et l’autre à Sept-Îles. «On a carrément demandé que ce projet de loi-là ne soit pas adopté. C’est la dernière chose dont le réseau de la santé a besoin en ce moment. On ne sent pas beaucoup d’écoute de la part du ministre Gaétan Barrette», a expliqué Mme Dubé.

La recommandation du CA du centre de santé de Sept-Îles serait néanmoins «un minimum» selon l’APTS. «C’est 1300 km ici la région. Ça va devenir quelque chose de complètement ingérable. Une telle restructuration va éloigner les patients de leurs services», a mentionné Carolle Dubé.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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