Vers la fermeture du lac Bloom ?

Par Fanny Lévesque 19 novembre 2014
Temps de lecture :

Cliffs Natural Resources place désormais son «focus» sur son retrait de l’Est-du-Canada ce qui pourrait se traduire par la fermeture de la mine du lac Bloom, a fait savoir la société tôt ce matin. Cette décision pourrait renvoyer plus de 400 travailleurs à la maison.

Le président et chef de la direction explique que les efforts des partenaires de l’entreprise, la forte qualité du minerai et les investissements potentiels n’ont pas suffi à rentabiliser l’expansion de la mine, une phase nécessaire à sa survie, qui aurait entraîné des coûts de 1,2 milliard $.

L’éventualité de la fermeture pourrait entraîner des coûts de 650 à 700 millions $ d’ici les cinq prochaines années.

Réaction des Métallos
«Ce que ça me dit, c’est qu’ils veulent fermer et se retirer du Canada», a réagi le permanent syndical des Métallos, Gilles Ayotte après avoir lu le communiqué. «Ce qu’il faut souhaiter maintenant, c’est que quelqu’un achète les installations», a-t-il ajouté.

Selon lui, impossible de savoir à quel moment la fermeture du lac Bloom pourrait être effective. «Chose certaine, Cliffs n’a pas une belle image, ils semblent être incapables de s’entendre avec personne, je ne sais pas s’ils veulent juste sortir d’ici», a informé M. Ayotte. «Cliffs s’est rempli les poches à Sept-Îles et c’est dommage pour tous les travailleurs touchés».

M. Ayotte estime que plus de 400 syndiqués œuvrent au lac Bloom, près de Fermont. À cela s’ajouterait une centaine de cadres. «Est-ce qu’il va y avoir des impacts par la bande? Si on a rien qui descend du lac Bloom, qu’est-ce qu’il va rester à Pointe-Noire», questionne-t-il.

Cliffs Natural Resources possède des installations d’expédition à Pointe-Noire à Sept-Îles. La mine du lac Bloom demeure la seule en activité après que la société ait fermé la mine Scully, à Wabush il y a bientôt un an. Cliffs a aussi interrompu les opérations de son usine de bouletage de Sept-Îles, en 2013.

Lundi encore, Cliffs remerciait 30 cadres et syndiqués dans la région.

(Photo: archives)

Partager cet article