Projet de loi 3: «Attaque directe» contre les régimes de retraite

Par Éditions Nordiques 28 octobre 2014
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Des cols bleus et blancs se sont affichés lors de la séance du conseil municipal de Sept-Îles pour demander à la Ville de ne pas appuyer le projet de loi 3 qui constitue «une attaque directe» contre leurs régimes de retraite.

Une vingtaine de cols bleus et blancs de la Ville de Sept-Îles étaient présents à la séance du conseil municipal, portant un chandail rouge où l’on pouvait lire «le gouverneMENT… sur les retraites» et une casquette noire indiquant «Libre négo».
Pascal Langlois, le président des cols bleus, qui représentait aussi les cols blancs, s’est avancé au micro pour dénoncer le projet de loi 3, qui est une «attaque directe» à leurs régimes de retraite et qui «va beaucoup trop loin en fixant d’avance les résultats des négociations».

«La négociation, ça fonctionne. Mais l’arrivée du projet de loi 3 oblige les deux parties à être sur leurs gardes pour la suite des négociations», a mentionné M. Langlois. «Est-ce que le conseil municipal comprend et réalise tous les impacts de ce projet de loi?», s’est-il questionné.

Régime en bonne santé à Sept-Îles
Le président du syndicat des cols bleus a rappelé que l’Union des municipalités du Québec (UMQ) appuie «inconditionnellement» le projet de loi du ministre Pierre Moreau. La présidente de l’UMQ, Suzanne Roy, sera d’ailleurs de passage à Sept-Îles cette semaine et Pascal Langlois compte bien la rencontrer à ce sujet.
Contrairement à d’autres municipalités, M. Langlois argue, qu’actuellement, le régime de retraite à Sept-Îles est en bonne santé financière. «Pourquoi un projet de loi obligatoire pour tous les régimes de retraite au Québec?», s’est interrogé Pascal Langlois.

«Avec le projet de loi 3, le gouvernement libéral permet aux villes de renier les ententes passées. Nous avons fait des compromis salariaux en retour d’un régime de retraite. Un régime de retraite, c’est un salaire différé. On n’a rien volé, nous», a expliqué le président des cols bleus.

Appelé à réagir, Michel Bellavance qui agissait à titre de pro-maire en l’absence de Réjean Porlier a affirmé que des discussions avaient eu lieu au conseil concernant ce projet de loi. «Notre position, vous comprendrez bien qu’on ne peut pas négocier sur la place publique», a ajouté M. Bellavance.

Le président des cols bleus, Pascal Langlois, a tenu à «sensibiliser» le conseil sur le projet de loi 3. (Photo : Le Nord-Côtier)

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