Hausse de la demande: Les organismes de dernier recours appellent à l’aide

Par Éditions Nordiques 24 octobre 2014
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Confrontés à une hausse des demandes d’aide, Transit Sept-Îles, le Centre d’Action Bénévole, le Centre d’intervention le Rond-Point, le Comptoir alimentaire de Sept-Îles et Centraide Duplessis ont uni leur voix pour lancer un appel au gouvernement afin d’obtenir un financement prenant en considération les besoins réels de la population de Sept-Îles.

Selon le directeur général de Transit Sept-Îles, Doris Nadeau, une telle hausse de la demande démontre la réelle pauvreté éprouvée par certains citoyens de Sept-Îles et des environs qui se voient contraints de demander l’aide des organismes de dernier recours devant l’inaction du gouvernement. Une situation qu’il attribue à la hausse de l’écart de revenu entre les pauvres et les riches.

«Les coûts ont augmenté beaucoup à Sept-Îles au cours des dernières années. En raison du ralentissement économique, une certaine grisaille s’est installée, souligne M. Nadeau. On est le premier endroit où les gens viennent frapper lorsque ça va moins bien. Je me plais à dire qu’on est un peu le baromètre de la communauté.»

Depuis 2011, Transit Sept-Îles a hébergé 890 hommes et femmes vivant différentes problématiques, dont l’itinérance. L’organisme ne disposant que de 6 chambres et 12 lits. Le président de son conseil d’administration, Bertrand Rossignol, se dit préoccupé par les difficultés rencontrées par certains usagers qui tentent de réintégrer le marché de l’emploi.

«La pauvreté semble un cycle récurrent. Les mêmes gens reviennent constamment pour utiliser nos services. Le marché du travail est restreint. C’est une nouvelle situation à laquelle nous sommes confrontées», lance-t-il.

Autres organismes
Le président du conseil d’administration du Comptoir alimentaire de Sept-Îles, Jacques Francoeur, indique que 1134 paniers ont été distribués de janvier à août 2014. Pour l’ensemble de l’année 2013, ce nombre s’élevait à 1157. Le constat posé est le même pour le Centre d’Action Bénévole qui voit les repas de sa popote-roulante passer de 6 447 à 9 932 en deux ans. Les repas servis à son centre de jour ayant aussi connu une augmentation significative.

Pour son service de soupe populaire servi en semaine sur l’heure du midi, le Centre d’intervention le Rond-Point fait état d’une hausse de 36 % entre 2011 et 2014. «Dans une communauté, la pauvreté s’accompagne très souvent d’une augmentation de la toxicomanie, de l’alcoolisme, de la violence conjugale et autres dépendances», avance le directeur général de l’organisme, Jean-François Albert qui souhaite également que les instances politiques, économiques et sociales travaillent main dans la main pour faire diminuer de manière significative les demandes d’aide qui leur sont soumises.

«Sans les organismes communautaires, le réseau de la santé en aura plus à assumer. On veut savoir quand toutes ses coupes budgétaires s’arrêteront. La demande d’aide augmente constamment, mais le financement qui nous est offert va en diminuant. On ne veut pas être alarmiste. On veut juste que nos besoins soient davantage pris en considération. On trouve simplement important de s’unir à un moment où plusieurs sont divisés», affirme le directeur général du Centre d’intervention Le Rond-Point.

Autour de cette table, on aperçoit des représentants du Centre d’Action Bénévole, de Transit Sept-Îles, du Centre d’intervention le Rond-Point, du Comptoir alimentaire de Sept-Îles et de Centraide Duplessis. (Photo : Le Nord-Côtier)

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