CA de l’Agence de la santé : Le Conseil central Côte-Nord se retire

Par Éditions Nordiques 16 septembre 2014
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En réponse aux coupures et fusions annoncées en santé, le Conseil Central Côte-Nord – CSN a annoncé qu’aucune candidature ne sera proposée au ministre de la Santé pour siéger au conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord (ASSSCN).
Par Roxanne Simard

Le président du Conseil Central Côte-Nord – CSN, Guillaume Tremblay, compte se battre contre les compressions budgétaires ainsi que la fusion des agences de santé et des CSSS, annoncées par le gouvernement du Québec.

«Tout ce qui pouvait être fait en coupure a déjà été fait. Avec les prochaines, on touche directement la qualité des services et le service de proximité. Comment on fait pour couper quand il n’y a déjà qu’une seule préposée? Sans oublier que ça nous a déjà coûté 12 millions pour transporter des usagers. Si on fusionne, on va se tirer encore plus dans le pied», explique M. Tremblay.

Selon le Conseil, ne pas faire partie du C.A. de l’ASSSCN est une façon de ne pas cautionner les coupures et la fusion. «Avant, nous avions le rôle de chien de garde, mais maintenant, avec le discours actuel, il est clair que nous ne serons pas capables de maintenir les services. Notre stratégie est donc d’assister aux séances publiques du C.A. pour avoir plus d’impact. Il va y avoir une bonne bataille à faire, et cela va se faire publiquement», a-t-il ajouté en conférence de presse.

La réorganisation annoncée par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, viserait la diminution de moitié du nombre de CSSS dans la province ainsi que de nouvelles fusions d’agences de santé dans les régions. Pour la Côte-Nord, cela signifierait que le réseau serait administré à l’extérieur de la région. Cela représente une menace majeure pour l’autonomie et la qualité des soins, en plus de provoquer une méconnaissance du territoire.

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Anne Bégin, présidente du STT du CSSS Haute-Côte-Nord – Manicouagan, affirme que les dernières compressions et fusions d’il y a deux ans n’ont démontré aucun résultat. «J’ai vécu deux fusions imposées et on ne voit rien de positif. Tout ce que les fusions ont amené, c’est une augmentation des déplacements et des dépenses», explique-t-elle.

Du côté de Sept-Îles, les coupures précédentes causent déjà des problèmes de recrutement. «On manque de personnel, donc les employés ont une surcharge de travail et ils quittent ensuite en maladie parce que c’est trop épuisant. Avec de telles conditions, c’est difficile d’offrir des soins de qualité et de recruter du personnel. On appréhende la fusion avec la Haute-Côte-Nord», note Steve Heppell, président du STT de la santé et des services sociaux de Sept-Îles.

En plus de ne pas se présenter au C.A., le Conseil Central Côte-Nord – CSN tentera de mobiliser la population de la Côte-Nord, afin de combattre les projets du gouvernement du Québec.

Steve Heppell, président du STT de la santé et des services sociaux de Sept-Îles, Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord – CSN et Annie Bégin, présidente du STT du CSSS Haute-Côte-Nord – Manicouagan – CSN. (Photo : Le Manic)

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