Internet haute vitesse : Situation plus «criante» en Basse-Côte qu’à Sept-Îles, selon le député fédéral

11 septembre 2014
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Le député fédéral de Manicouagan croit que la situation d’Internet haute vitesse en Basse-Côte-Nord est davantage alarmante que celle vécue en périphérie de Sept-Îles. C’est ce qu’il a affirmé en marge d’une conférence de presse pour tracer le bilan de ses activités estivales.

Interpellé sur la question par les conseillères Louisette Doiron-Catto et Élisabeth Chevalier au cours des derniers mois, Jonathan Genest-Jourdain n’avait pas encore réagi dans ce dossier.

Le député indique que les problèmes d’accès à internet ont même un impact sur l’accessibilité des services médicaux en Basse-Côte-Nord. «Je suis allé rencontrer les gens sur la Basse-Côte-Nord où la situation est beaucoup plus criante. Ici, aux alentours de Sept-Îles je vous dirais que nous ne sommes pas dépourvus de services. Oui, il y a des endroits où le service est irrégulier en matière de couverture, mais il y a des populations qui sont coupées complètement du reste du monde et qui n’ont même pas accès à des services médicaux de bases», a affirmé Jonathan Genest-Jourdain.

Le député a ajouté que l’accessibilité à des services médicaux à la fine pointe de la technologie en Basse-Côte-Nord était même affectée. «Ils sont tous équipés, à Blanc-Sablon entre autres, mais la couverture Internet étant ce qu’elle est, à la limite on revient en 1998 en la matière dans ce coin-là, la machinerie n’est pas en mesure de fonctionner. Nous sommes dans une situation de non-sens».

Il est d’avis qu’une meilleure concurrence dans le milieu des télécommunications permettrait la desserte de meilleurs services sur le territoire de Manicouagan. «Il y a des entités corporatives qui jouissent d’un monopole et qui n’ont tout simplement pas d’intérêt économique à investir pour rendre ça le plus accessible possible parce qu’ils ont déjà une chasse gardée. À partir du moment où il y aurait de la concurrence, je pense que c’est une situation qui se règlerait assez vite.»

Conseillères déçues
Les conseillères de Ste-Marguerite et de Moisie-Les Plages travaillent à tenter d’amener un service Internet haute vitesse efficace et abordable dans les secteurs de Sept-Îles où cette ressource est dysfonctionnelle. Depuis janvier, un comité a entrepris diverses démarches, dont un sondage auprès de la population visant à bien cibler les besoins.

Les deux élues avaient interpellé le député fédéral sur la question, mais n’ont pas encore eu de retour. La réaction publique du député les déçoit. «Moi, je dis que tout le monde sans exception qui n’a pas accès à Internet à un besoin absolu d’Internet. Qu’il soit en Basse-Côte-Nord ou en périphérie, je ne comprends pas qu’il veule privilégier un groupe plutôt qu’un autre», a commenté la conseillère, Louisette Doiron-Catto.

«On lui a envoyé une résolution, il ne nous a absolument pas fait de suivi, mais là, je comprends pourquoi», a-t-elle ajouté. Bien qu’elle admette que la situation soit critique en Basse-Côte-Nord, l’élue municipale aimerait que le député de Manicouagan accorde aussi de l’importance aux gens dans Sept-Rivières.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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