Martine-France Losier: Un combat constant pour assurer le bien-être de son fils

Par Éditions Nordiques 27 août 2014
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Mère de William, un jeune garçon de 10 ans atteint d’amyotrophie spinale, une maladie dégénérative, Martine-France Losier doit à nouveau se battre pour que son fils ait accès au service d’une éducatrice spécialisée privée à son école primaire. Une décision prise par la Commission scolaire du Fer qui ne semble pas résulter des coupes budgétaires.

Au cours des dernières années, l’état de santé de William s’est détérioré à un point tel où sa mobilité a été réduite considérablement, selon sa mère. Malgré le fait qu’il ait un bon moral, le jeune homme éprouverait de la difficulté à écrire par lui-même, ce qui fait en sorte que sa mère peine à comprendre la décision de la commission scolaire de lui retirer un service personnalisé auquel il avait droit depuis la maternelle.

«Il ne manque pas de personnel dans ce milieu. Plusieurs éducateurs spécialisés attendent pour des emplois permanents. Je crois sincèrement que c’est là le résultat de coupures budgétaires. Ça me décourage. Une telle décision fait progresser sa maladie. Les choses allaient bien. J’ai peur qu’en le laissant seul à lui-même, ses notes se détériorent», explique Mme Losier.

Très angoissé par la reprise des classes, le garçon ne se sent pas sécure à l’idée de fréquenter à nouveau son école primaire, raconte sa mère qui explique que cette récente décision a eu un impact sur l’intérêt de son fils à poursuivre ses études. Martine-France Losier a donc choisi d’entreprendre des démarches auprès de l’Office des personnes handicapées du Québec pour que des recommandations soient faites à la Commission scolaire du Fer.

La Commission scolaire du Fer réagit
Bien que la commission scolaire ne souhaite pas commenter ce dossier précisément, le directeur des services éducatifs appuie la décision par une évaluation faite à la fin de l’année scolaire. «On évalue les besoins des enfants dans l’offre de service. Les contextes peuvent varier selon plusieurs facteurs. Autant l’école que la Commission scolaire ont évalué que cet enfant-là allait recevoir un service adéquat», explique Louis Ferland. Il ne s’agit pas non plus du résultat des compressions budgétaires, assure-t-il.

Selon lui, les parents nourrissent souvent des attentes très grandes envers les services offerts à leur endroit. Une situation qui engendre automatiquement de l’insatisfaction. «Nous avons pris en compte la situation de cet enfant. Nous sommes convaincus que nous allons répondre à ses besoins, précise-t-il. Au besoin, nous allons rectifier le tir. Il a changé de classe et l’organisation des effectifs a changé.»

Le directeur rappelle que les décisions se prennent d’abord et avant tout dans «l’intérêt de l’enfant» pour «favoriser son autonomie.» Pour ce qui est des besoins d’hygiène, les services d’une préposée sont accessibles.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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