Coupures au CSSS de la Minganie : les travailleurs inquiets

6 août 2014
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Les syndiqués de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) remettent en doute certaines décisions financières du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de la Minganie, en pleine période de coupe budgétaire.

La quarantaine de syndiqués du CSSS membres de l’Alliance dit s’inquiéter particulièrement pour le secteur psychosocial, où le poste assurant l’accueil et les suivis à court terme serait passé de temps plein à trois jours par semaine. Le poste de psychologue pour la clientèle adulte aurait quant à lui été aboli. «La population n’a pas à faire les frais de la situation financière difficile que connaît l’établissement», a indiqué le responsable de l’établissement pour l’APTS, Sylvain Sirois.

L’organisation craint qu’une liste d’attente découle de ces changements, ce qui serait une première pour le centre. L’unique psychologue que compte désormais l’équipe devra donc se charger de tous les cas, selon le syndicat. «C’est totalement irréaliste et irrespectueux pour les gens qui vont devoir attendre des mois pour recevoir des services auxquels ils ont droit», a déploré M. Sirois.

L’APTS souligne que ces mesures vont à l’encontre des recommandations émises par le groupe d’expert dans le rapport de juillet dernier sur la main-d’œuvre en santé sur la Côte-Nord, alors que la réduction d’heures ne rend pas attractifs les postes dans le domaine psychosocial.

Embauche critiquée

Dans ce contexte, l’embauche récente d’un gestionnaire-cadre fait aussi réagir les syndiqués. L’APTS avance que le CSSS de la Minganie affichait en 2012-2013 le deuxième plus haut taux d’encadrement de la Côte-Nord et le treizième au Québec sur 93 établissements. «Avant de penser à remplacer trois mois d’avance une gestionnaire-cadre qui partira en congé de maternité en décembre, il y aurait eu lieu d’investir ces sommes dans les soins directs à la population», a martelé M. Sirois.

De son côté, la direction de l’établissement n’a pas retourné nos appels.

 

(Photo : archives)

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