Wapikoni Mobile: Un outil de création et de renforcement de l’estime de soi

Par Éditions Nordiques 17 juillet 2014
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Dans le cadre des 10 ans de la Wapikoni Mobile, une équipe de ce studio mobile de production audiovisuelle effectue une escale à Uashat mak Mani-Utenam, jusqu’au 4 août. Une initiative qui offrira l’opportunité à des personnes issues de cette communauté autochtone de travailler à la réalisation de courts métrages variés abordant divers sujets reliés à leur réalité.

«Depuis 2011, je suis en contact avec eux. À ce moment-là, il y avait eu de grosses coupures dans les subventions gouvernementales. Je n’avais jamais pu partir. Je n’avais pas pu le faire auparavant, car l’été, c’est souvent une période où il y a beaucoup de productions en cours. J’étais donc retenue sur d’autres projets», précise sa coordonnatrice, Jacinthe Beaudet, qui se dit très heureuse d’avoir l’opportunité d’effectuer une première escale sur la Côte-Nord.

Par sa présence dans les différentes communautés autochtones du Québec et même à l’étranger, la Wapikoni mobile permet aux participants de se familiariser avec les rouages de la production audiovisuelle. Une initiative qui contribue grandement au renforcement de leur estime de soi. «Nous venons apprendre sur les communautés autochtones. Nous apprenons aussi les rouages de ce métier, soutient Mme Beaudet. On apprend de l’un et l’autre. C’est très enrichissant.»

Avant même son arrivée à Uashat, l’équipe de la Wapikoni avait reçu neuf projets forts diversifiés. «Cette année, on a beaucoup de clips musicaux, de la fiction et différents vidéos d’animation grâce à la présence d’une stagiaire française. On y retrouve des thèmes tels que la pêche, l’humour sur Internet, le rap et la musique instrumentale. C’est un menu varié», lance-t-elle.

De beaux échanges
À titre de formatrice, Sophie Guérin, qui en est à sa deuxième escale à Uashat, retire beaucoup de sa participation à la Wapikoni Mobile. «Le plaisir réside dans la rencontre. Ça répond à une très grande curiosité. J’aime partir de chez moi et découvrir d’autres cultures, explique-t-elle. Ça me sort de mon quotidien. Même si je suis une fille de campagne, la vie est différente ici. Les enjeux ne sont pas les mêmes. On collabore à la réalisation de 3-4 ou 5 films durant notre escale. C’est une expérience enrichissante.»

En tout temps, les personnes intéressées à déposer un projet de court-métrage ou à suivre l’actualité de l’équipe Uashat peuvent consulter sa page Facebook ou se rendre au www.wapikoni.ca. Un site Internet sur lequel il est possible de visionner plusieurs courts métrages réalisés lors de précédentes escales dans diverses communautés autochtones. Une soirée de projection de fin d’escale est prévue le 4 août à 19h au Musée Shaputuan.

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