Mine Arnaud : Le comité de consultation et de suivi est constitué

Par Fanny Lévesque 4 juillet 2014
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Mallette a fait connaitre la constitution du comité de consultation et de suivi (CCS) en lien avec le projet Mine Arnaud. Au total, 12 organisations et trois citoyens composent le regroupement qui aura le pouvoir d’émettre des recommandations pendant toute la durée de vie du projet minier d’apatite du canton Arnaud.

«Les organisations ont été ciblées pour leur expertise des divers secteurs concernés par le projet. Par la suite, un appel de candidatures a été publié dans les médias locaux et a permis, suite à un processus formel de sélection, de nommer trois citoyens à titre de représentants de la société civile et ainsi compléter la formation du comité», a fait valoir la firme Mallette, chargée de mener à bien la composition du comité.

Deux organisations par secteur ont été identifiées. La Chambre de commerce et Développement économique Sept-Îles représentent le secteur Économie, le Cégep de Sept-Îles et le Syndicat des Métallos s’assurent du volet Emploi/Formation, tandis que Tourisme Sept-Îles et la Zec Matimek siégeront pour le Récréotourisme.

L’Agence de la santé et des services sociaux et la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles représentent le volet Environnement/Santé. Le conseil Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam et la Ville de Sept-Îles seront aussi présentes pour le secteur Politique.

Le secteur Communauté/Société civile est représenté par trois citoyens, dont Martin Bernier et Jean-Claude Vigneault du canton Arnaud. Jean-Marie Chouinard complète la table avec un représentant d’Action pauvreté Sept-Îles.

Manque d’équilibre
Les trois groupes citoyens impliqués depuis le début du projet minier sont d’avis que la CCS n’offre pas une «représentation équilibrée de l’opinion de toute la population» puisqu’un seul citoyen faisant partie de leur regroupement a été retenu.

«Il n’y aura donc qu’un seul citoyen qui ne soit pas en faveur du projet Mine Arnaud», ont dénoncé dans un communiqué le Regroupement pour la sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles, le Comité de défense de l’air et l’eau et le comité de citoyens du canton Arnaud, qui craignent que le CCS ne serve que de «courroie de transmission pour les décisions de la compagnie.»

Mandat et pouvoir
Le CCS a été créé à l’initiative du promoteur et conformément à la réforme de la Loi sur les mines. Le comité aura comme mandat «d’être à l’écoute du milieu et de ses préoccupations et de suivre de façon continue l’évolution du projet, la performance du promoteur et le respect de ses engagements» et aura le pouvoir d’émettre des recommandations. Il devra aussi rendre un rapport annuel au gouvernement.

«L’entité indépendante de Mine Arnaud jouit d’une autonomie de gestion et d’action. Le promoteur y participe activement, mais sans droit de vote», a ajouté la firme. Le CCS assumera son rôle que si les autorisations gouvernementales requises pour le projet minier sont obtenues par le promoteur.

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