Burn, baby, burn: Lorsque l’industriel rencontre l’organique

Par Éditions Nordiques 3 juillet 2014
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Présentée dans le cadre de la Virée de la culture jusqu’au 2 août à la salle l’Aquilon de la Bibliothèque Louis-Ange-Santerre, l’exposition «Burn, baby, burn» de Véronika Horlik jette une réflexion sur des terres ravagées par la coupe forestière et les feux de forêt. Des sculptures de céramique riche en mouvements et colorées, à l’image des travailleurs en milieu forestier.

Dans le titre de son exposition, la sculpteure utilise le terme «burn» pour désigner des terres ravagées par la coupe forestière et les feux de forêt. Un constat que poseront les visiteurs dès leur entrée à la salle l’Aquilon où les œuvres s’intègrent à merveille au décor. «On a de l’espace. On y circule bien», remarque-t-elle. «La pièce est dynamisée. Les panneaux courbés ramènent vers nous. De plus, le plafond est bas.»

«Le créatif, c’est la somme de tout ce que je fais. Il y a effectivement une dichotomie entre l’industriel et l’organique. Il faut dire que le matériel industriel est coloré pour que les travailleurs puissent facilement y retrouver leurs outils de travail et se faire remarquer. On veut être visible. C’est un aspect qui m’intéresse beaucoup. Ça apporte un côté ludique», indique cette artiste multidisciplinaire qui a travaillé plus de 13 ans dans le domaine forestier.

Très inspirée par son emploi dans le milieu forestier, Véronika Horlik a investi de nombreuses heures de travail depuis 2009, sur cette exposition dont on ne voit ici que les plus petites œuvres. «Dans chaque œuvre, il y a des points d’intérêt», précise-t-elle. «Je juxtapose la matière brûlée à quelque chose de très coloré. L’environnement naturel qui côtoie l’industrie ou vice-versa. C’est toujours à la limite de ce qu’on croit possible. Je cherche aussi toujours à provoquer l’idée de mouvements.»

À travers ses œuvres, l’artiste n’a pas cherché à passer un message environnemental, mais plutôt à poser un regard sur la condition humaine. «Si l’on change de perspective, notre vision des choses est modifiée. Par exemple, les moments dévastateurs dans nos vies sont toujours accompagnés d’un renouveau. Quand on vit le désespoir, on ne le réalise pas toujours. C’est un peu comme la nature qui finit toujours par reprendre le dessus.»

(Photo : Le Nord-Côtier)

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