Écrasement d’hélicoptère : Le BST tend vers une enquête «complète»

Par Fanny Lévesque 14 mai 2014
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Tout porte à croire que le Bureau des Transports du Canada (BST) enquêtera de façon «approfondie» sur les causes et circonstances entourant l’accident d’hélicoptère, survenu hier matin au kilomètre 68 de la route menant à la centrale hydroélectrique SM-3. L’engin de l’entreprise Héli-Boréal s’est écrasé après avoir heurté un fil de câble lors d’une patrouille de la ligne électrique d’Hydro-Québec. Les occupants, la pilote et un employé de la Société d’État, s’en sont tirés avec des blessures mineures.

C’est le deuxième accident de ce type à survenir sur la Côte-Nord, en un peu moins d’un mois. Un facteur qui contribuera fort probablement à l’ouverture d’une enquête «complète», a fait savoir l’enquêteur du BST, André Turenne, qui qualifie de rare ce genre événements. «Jusqu’à maintenant, ça n’a jamais été un problème et Hydro-Québec fait de l’inspection de ligne depuis très, très longtemps», a-t-il indiqué.

«Donc, là on va regarder s’il y a un risque nouveau qu’on n’a jamais identifié et on va le savoir en allant faire une enquête», a dit M. Turenne, qui avait aussi été dépêché à Fermont, au moment de l’accident précédent du 10 avril. Le BST avait finalement conclu qu’il s’agissait d’un «pur accident» et n’avait pas ouvert d’enquête plus profonde. L’appareil appartenant également à Héli-Boréal avait accroché un câble d’antenne de communication de la Société d’État. Il n’y avait pas eu de blessés graves.

Début des travaux
En fin de journée mercredi, les deux enquêteurs du BST, qui étaient toujours en route vers Sept-Îles, prévoyaient amorcer leurs travaux dès le lendemain. «Ce qu’on regardera c’est l’environnement de travail et comment ça s’est passé. On identifiera aussi tous les facteurs, la formation, les compétences, les critères de travail pour en arriver à la fin, à des recommandations», a ajouté M. Turenne. Des rencontres avec la pilote et l’entreprise sont également prévues.

Pour sa part, Hydro-Québec confirme que l’accident n’a pas eu d’impacts sur les opérations de la centrale SM-3, qui a néanmoins été plongée dans le noir pendant un court moment, le temps que le système d’alimentation d’urgence démarre. L’appareil a accroché la ligne haute tension de 315 kV, qui était hors de service au moment des évènements, en raison de travaux de maintenance. Un câble s’est ensuite détaché pour tomber sur la ligne d’alimentation de la centrale, ce qui a causé la panne.

(Photo: archives)

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