Alderon : Retombées intéressantes pour Sept-Îles

Par Fanny Lévesque 5 février 2014
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L’aménagement du site d’entreposage de minière Alderon Iron ore à Pointe-Noire promet des retombées intéressantes pour les entrepreneurs de Sept-Îles. Invité de la Chambre de commerce le 5 février, le directeur Approvisionnement de la société s’est engagé à offrir un «certain avantage aux entreprises locales» qui soumissionneront chez eux.

Alderon prévoit investir pas moins de 200 millions $ à Pointe-Noire d’ici 2016. «Nous croyons que les gens d’ici, avec tout le contexte minier de la région, possèdent la capacité technique de réaliser nos contrats», a fait valoir Sylvain Lemay, devant quelque 170 acteurs du milieu économique. Dans la mesure du possible, Alderon confirme qu’elle privilégiera les entreprises locales à celles de l’extérieur.

Dès ce printemps, la minière doit lancer son appel d’offres pour l’exécution des travaux préparatoires du site, situé non loin du quai multiusager du Port de Sept-Îles. Alderon prévoit ensuite y installer des équipements de manutention et d’expédition, comme un entasseur, un système de convoyeurs et un déverseur de wagon. Les travaux de construction dans le secteur entraineront l’embauche de quelque 170 travailleurs, selon M. Lemay.

Bonne nouvelle pour les entreprises
Les entrepreneurs septiliens qui comptent bien sur l’arrivée d’Alderon pour redynamiser l’économie ralentie en 2013 ont accueilli avec optimisme les propos de la direction de la minière. «Je suis épaté et encouragé par leur ouverture», s’est exprimé le président d’Équipements Nordiques, Régis Bouchard, qui aimerait bien décrocher le contrat d’excavation du terrain.

«Nous avons l’expertise et de bonnes références, il faudra maintenant être dans les prix», a ajouté l’homme d’affaires, qui a réalisé en 2009 un contrat similaire pour Consolidated Thompson (maintenant Cliffs Natural Resources), qui s’installait aussi à l’époque, à Pointe-Noire. «On parlait d’un contrat de 40 millions $ pour lequel une centaine de nos travailleurs avait participé», se souvient-il. «Alors oui, le projet d’Alderon est bienvenu.»

Le son de cloche est semblable du côté du groupe Trinor, qui mire l’obtention des contrats d’installation mécanique et de fabrication. «Ce serait littéralement une mine d’or», s’est exclamé le directeur de la division Mecnor, Marcel Lambert. «Ça nous donnerait certainement un bon coup de pouce, parce que là, c’est plutôt tranquille.» L’entrepreneur n’avait d’ailleurs que de bons mots sur le processus d’appels d’offres de la société, voulant que les entreprises se qualifient au préalable avant de soumissionner.

Évalué à 1,3 milliard $, le projet Kami se traduira par l’exploitation d’une mine de fer à ciel ouvert au Labrador. La production annuelle anticipée atteint 8 millions de tonnes de minerai.

Le directeur Approvisionnement chez Alderon Iron ore, Sylvain Lemay. (Photo: Le Nord-Côtier)

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