Aluminerie Alouette enregistre la meilleure année de son histoire

Par Fanny Lévesque 31 janvier 2012
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Le bilan de la dernière année d’Aluminerie Alouette lui donnera certainement du galon pour atteindre son objectif de produire un record de 600 000 tonnes de métal gris en 2012. Qualifié de «meilleure année de son histoire», l’an 2011 a enregistré «des performances inégalées» tant au chapitre de l’environnement, de la production et de la santé et sécurité au travail.

L’année 2011 s’est notamment soldée par la production record de 582 004 tonnes d’aluminium, une hausse de 2,4% par rapport à 2010. Pour la direction, ces résultats donnent le ton pour l’objectif d’atteindre 600 000 tonnes d’aluminium produites en 2012, alors que l’aluminerie soulignera ses 20 ans d’existence. «Ces résultats sont d’autant plus dignes de mention qu’ils surviennent alors que la situation économique mondiale est difficile et que le marché de l’aluminium est fragilisé», a fait savoir le président et chef de la direction d’Aluminerie Alouette, André Martel.

Pour atteindre ses objectifs de performance, l’aluminerie n’a pas lésiné sur les moyens pour rendre sa production encore plus efficace. L’entreprise planche toujours sur son projet «AP 40 LE», qui vise l’exploitation de cuves à 420 000 ampères, dans son usine-pilote de 18 cuves-tests. «Ce sont les cuves du futur, c’est expérimental alors nous n’avons pas encore de détails à dévoiler (…) C’est de la haute performance et un pas dans la direction de produire plus, de façon plus efficace», a expliqué M. Martel. En 2012, l’aluminerie espère opérer ses cuves à 395 000 ampères.

Réduction de l’empreinte environnementale
Alouette a également aligné les bons coups en matière d’objectifs environnementaux. En 2011, l’entreprise a réduit ses émissions de gaz à effets de serre à 1,78 tonne d’équivalents CO2, par tonne d’aluminium produite. Les résultats de l’aluminerie dépassent même la cible fixée par l’entente volontaire 2008-2012 avec le gouvernement du Québec, qui est de 1,92 tonne.

Les émissions de fluorure ont également connu une diminution en 2011, pour une neuvième année consécutive, en atteignant 0,31 kilogramme par tonne d’aluminium produite (kg/t Al). L’an dernier, les émissions se fixaient à 0,34 kg/t Al. «On travaille encore à s’améliorer, cela prouve que nous sommes conscients et que nous prenons soin de l’impact environnemental», a ajouté le président.

L’aluminerie présente une consommation énergétique inférieure à 12 750 kilowatts-heures par tonne produite, ce qui correspond à la meilleure performance au monde.

Moins d’accidents
Alouette a aussi amélioré de 70% ses résultats en santé et sécurité au travail en comparaison avec l’an dernier. «C’est un pas de géant vers l’élimination complète des blessures», a spécifié André Martel. En 2011, l’aluminerie a comptabilisé moins d’une blessure (0,2) par 200 000 heures travaillées. «Ça correspond à environ un accident par million d’heures travaillées.» L’entreprise a également connu une séquence de 334 jours sans accident avec blessure.

Phase 3
L’an 2011 a finalement été marqué par l’annonce de l’octroi d’un bloc énergétique de 500 mégawatts par le gouvernement du Québec, nécessaire à la réalisation de la troisième phase d’expansion de l’aluminerie. «Notre objectif numéro 1 était de finaliser les détails de l’entente avec Québec», a rappelé André Martel. «En janvier, nous avons aussi entamé une revue du projet dans son ensemble et rencontré les actionnaires.» La phase 3 d’Alouette se traduirait notamment par des investissements de l’ordre de 2 milliards $ et la création de 300 emplois permanents. La production annuelle grimperait à 930 000 tonnes d’aluminium.

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