Festival Innu Nikamu: De nombreuses têtes d’affiche à l’honneur!

Par Éditions Nordiques 9 juillet 2014
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Pour souligner ses 30 ans, le comité organisateur du Festival Innu Nikamu, qui se tiendra du 31 juillet au 3 août, propose une programmation dans laquelle on retrouve de nombreuses têtes d’affiche telles que Louis-Jean Cormier, Samian, Shauit, Kaïn et Kashtin. Un menu musical diversifié qui lui permettra de rejoindre un public de tous âges.

«Pour notre 30e édition, on s’est donné pour mandat d’avoir quatre grands soirs. Habituellement, tout se joue le samedi. Pour l’ouverture, nous aurons Louis-Jean Cormier (31 juillet à 19h30) en solo. Pour une première fois, l’ouverture officielle se fera en présence du chef du conseil de bande [Mike McKenzie] et du maire de la Ville de Sept-Îles [Réjean Porlier]. Plus que jamais, on veut avoir un bel esprit d’échange entre les autochtones et les non autochtones», lance le coordonnateur de l’événement, Kim Fontaine.

Reconnu comme le plus grand festival consacré à la musique autochtone, le Festival Innu Nikamu attire d’année en année de foules record. Un succès parfois difficile à expliquer selon son coordonnateur.

Louis-Jean Cormier

Louis-Jean Cormier

«Je me pose parfois la question. Lorsque j’ai repris le festival, l’événement disposait déjà d’une très grande notoriété. De plus, on est un événement sans alcool. On se veut un lieu de rassemblement familial», insiste-t-il. «Nos activités s’adressent autant aux jeunes qu’aux gens plus âgés»

En plus des spectacles qui seront proposés sur le site du festival à Mani-Utenam, les festivaliers pourront à nouveau aller à la rencontre de plusieurs artisans. Des repas gratuits à saveur autochtones seront aussi offerts le vendredi sur l’heure du souper et le dimanche sur l’heure du dîner.

Des éléments qui s’inscrivent dans la tradition du festival au même titre que son concours Innu Star qui vise à trouver de jeunes talents dans les différentes communautés autochtones. Des feux d’artifice seront présentés à 21h les 1er et 2 août.

Une riche programmation
Le 1er août, le public découvrira Beatrice Deer, une artiste anglophone d’origine inuit que plusieurs comparent à Elisapie Isaac et qui jouit d’une très belle notoriété dans le milieu musical autochtone.

Une auteure-compositrice-interprète reconnue pour la qualité de ses textes et sa très grande sensibilité. Une prestation qui sera suivie par le spectacle d’adieu du groupe «Ceramony» reconnu pour son répertoire rock dans la langue crie ou anglophone.

Samian

Samian

La soirée du samedi mettra en vedette Samian. Un auteur-compositeur-interprète qui vient de lancer son 3e album Enfant de la terre sur lequel différents styles musicaux sont à l’honneur. Un rappeur qui est considéré comme l’artiste s’étant le plus illustré à l’extérieur des communautés. Résident à Mani-Utenam, Shauit sera ensuite à l’honneur et invitera le public à danser au son d’une musique comportant des racines reggae et pop.

Un artiste reconnu pour son engagement et sa maturité qui aborde des thèmes tels que l’amour, l’espoir, l’environnement, le respect et la paix.

Shauit

Shauit

Le Festival se terminera, le 3 août, par la présentation d’un programme double mettant en vedette Kaïn et Kashtin, un groupe emblématique de la culture autochtone qui offre ici une de ses rares performances sur scène. Ses deux membres, Florent Vollant et Claude Mckenzie, se consacrant surtout à des projets en solo.

«Ils font très peu de spectacles ensemble. Ils ont accepté de se réunir pour nos 30 ans. La demande était là. On nous parlait beaucoup de Kashtin sur notre Facebook. Je crois que c’est là leur seul spectacle en 2014 si je ne me trompe pas», précise M. Fontaine.

De nombreux artistes ou groupe autochtones seront présents à cet événement familial. Parmi eux, on retrouve Petapen, Sabrina Paton (participante à La Voix), Pako et Sakay Ottawa, Violent Ground, Les frères Grégoire et René Weisineau. Gilles Siouï et Guy Bélanger figurent également à sa programmation. Deux artistes reconnus dans le milieu du blues québécois.

Un événement rassembleur
Avec une telle programmation, le comité organisateur espère rejoindre davantage les non-autochtones qui sont parfois hésitants à se déplacer sur le site du festival à Mani-Utenam.

«On veut fêter nos 30 ans dans la sobriété. Une très grande sécurité est assurée sur le site. On invite les gens à circuler lentement dans les rues. Le festival attire aussi beaucoup de touristes autochtones. Il est un peu ce que représente le Marathon Mamu. C’est un lieu où se forgent de belles amitiés. Très peu osent, mais lorsqu’ils le font, ils y reviennent d’année en année», lance-t-il.

PHOTOS: courtoisie
Photo du HAUT: Béatrice Deer

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