Des élus critiquent le «désengagement» de Relais Nordik

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Relais Nordik

La députée de Duplessis Lorraine Richard et le préfet de la MRC du Golfe-du-Saint-Laurent, Randy Jones, critiquent le désengagement de la compagnie Relais Nordik envers les clients de la Basse-Côte-Nord. Les conditions météorologiques ont poussé le Bella Desgagnés à ne pas arrêter à Kegaska où une cinquantaine de clients attendaient. Quatre jours se sont écoulés avant qu’une solution ne soit apportée.

Selon M. Jones, plusieurs habitants de la Basse-Côte-Nord avaient reçu la consigne de la part de Relais Nordik de se rendre à Kegaska afin de monter à bord du Bella Desgagnés.

Le bateau était censé s’arrêter au quai de la municipalité où se termine la route 138. Le navire a finalement passé tout droit puisque les conditions météorologiques l’empêchaient d’accoster.

«La plupart des gens qui attendaient à Kegaska m’ont contacté en panique lundi matin pour me mettre au courant de la situation. Ils ont dû se payer une chambre d’hôtel en attendant d’avoir un transport. Même s’ils ne le diront pas, la plupart n’ont pas les moyens de se payer ça», indique le préfet de la MRC du Golfe-Du-Saint-Laurent.

Désengagement

De son côté, la députée de Duplessis et porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement nordique, Lorraine Richard, dit comprendre que le transporteur ne soit pas responsable des conditions météorologiques, mais elle considère tout de même qu’il se désengage de certaines responsabilités envers sa clientèle.

«Chaque fois qu’une situation semblable survient, les élus doivent intervenir pour que Relais Nordik prenne ses responsabilités. Chaque fois, nous avons l’impression qu’ils improvisent. Il semble n’y avoir aucune balise pour déterminer quand le transporteur a une responsabilité envers ses clients. Cette situation doit être corrigée au plus vite. J’ai sollicité une rencontre avec M. (André) Fortin (ministre des Transports), les responsables de la STQ et les élus concernés afin que nous puissions trouver ensemble des solutions durables», a conclu Mme Richard.

Quatre jours plus tard

Finalement, après quatre jours d’attente et des pressions de la part des élus concernés, Relais Nordik aurait payé un vol nolisé afin de transporter les clients en attente d’un transport de Kegaska vers leurs villages respectifs.

Au cours des derniers jours, la compagnie a également nolisé un avion pour faire voyager des clients de Havre-Saint-Pierre jusqu’à Anticosti puisque le bateau ne pouvait se rendre sur l’île.

Randy Jones espère que les rencontres avec les ministres permettront d’apporter des solutions. Tout de même, le préfet considère que la vraie solution se trouve dans le prolongement de la route 138.

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